La magie est-elle un art, une science, un mode de communication, une illusion, un ensorcellement, un divertissement, un pouvoir secret?
La réponse est du genre un peu tout cela, selon le sens dans lequel on emploie ce mot ou on utilise l’adjectif magique pour qualifier quelque chose de visible ou d’invisible. Et ce n’est pas d’aujourd’hui qu’il en est ainsi.
Dans un texte biblique fort ancien (2000 av. n. ère?), légendaire certes, que j’ai appelé l’Épopée de Moïse dans mon livre récent, Des héros et leurs épopées, il est question des magiciens d’Égypte qui changent un bâton en serpent ou l’eau du Nil en sang, par leurs enchantements.
La magie antique
La magie égyptienne est, elle, bien réelle. Et c’est par un article qui lui est consacré que s’ouvre le numéro très bien documenté et illustré, La magie dans l’Antiquité, de la revue Histoire antique & médiévale des Éditions Faton, qui vient de paraître.
L’introduction de cet article pose la question de la réalité des mystérieuses pratiques magiques de ce pays. «Aux yeux des Grecs et des Romains, l’Égypte passait pour une terre de magie. Déjà Homère évoque les poisons et les remèdes que porte cette contrée, et les pratiques religieuses des Égyptiens n’ont cessé d’intriguer leurs voisins.