De la glace des Maple Leafs au plancher des Raptors: 8 heures de travail pour 24 personnes

Dans les coulisses de l'aréna Scotiabank

La gérante du stade Céline Koné sur le terrain de basketball des Raptors
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Publié 14/03/2020 par Gabrielle Beaupré

Pour convertir la patinoire des Maple Leafs en terrain de basketball pour les Raptors, ou en terrain de lacrosse pour le Toronto Rock, ou encore en salle de concert ou de spectacle, l’aréna Scotiabank fait appel à une équipe de 86 hommes et 3 femmes qui travaillent principalement la nuit.

L’arena Scotiabank la nuit

Avec une des quatre configurations à réaliser pendant la nuit, cette grande équipe est subdivisée en petites équipes spécialisées de 22 à 30 personnes.

Entre le basket et le hockey.

Du hockey au basket

Céline Koné, la responsable du département de la conversion des terrains (stadium manager) chez MLSE (Maple Leafs Sports & Entertainment), est une Française installée à Toronto depuis 3 ans. La transformation de la patinoire au terrain de basketball prend environ huit heures, nous dit-elle.

Pendant la saison de hockey, la glace reste sur place. Ils la font fondre seulement en été. «On met des planches isolantes spéciales – qu’on appelle des Ice Decks – par-dessus la glace.»

Ce sont des pièces fabriquées de polymère dérivé du bitume, qui vont permettre de garder l’humidité et le froid de la patinoire, tout en permettant d’avoir de la chaleur dans l’aréna lors des matchs de basket, de lacrosse ou des spectacles. «On ne sent pas le froid quand on marche sur les Ice Decks et pourtant, la glace est juste en dessous.»

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Les ice decks (en noir) permettent d’isoler le plancher des Raptors ou des spectacles.

«Ils sont en moyenne 24 personnes à travailler à la conversion la nuit.» Pour ce faire, le matériel utilisé est des chariots élévateurs, des chariots à pompe, ainsi que la force humaine.

«Pour monter le terrain de basketball, on utilise principalement la force humaine. Donc, ils assemblent les pièces du terrain de basketball les unes aux autres.»

Plus précisément, ils se mettent à quatre pour soulever une pièce, la déposer, soulever une autre pièce, la déposer, puis les attacher ensemble. «Une autre personne, avec un marteau, va taper sur les deux pièces afin de les resserrer ensemble», mentionne Céline Koné.

Du basket au hockey

À l’inverse, lorsque l’équipe convertie le terrain de basketball en patinoire de hockey, cela prend environ de six à sept heures, puisqu’ils enlèvent tout l’équipement et ajoutent les bandes qui supporteront le plexiglas.

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Le terrain de lacrosse

«C’est pour le terrain de lacrosse que la conversion prend le plus de temps. En plus des ices decks, il nous fait installer du faux gazon sur le sol, puis rajouter comme au hockey le banc des joueurs, le banc des pénalités… Ce sont 30 personnes qui travaillent lorsqu’il faut convertir la glace en terrain de lacrosse», affirme Céline Koné.

Le Toronto Rock, notre équipe professionnelle de lacrosse.

Nous avons rencontré Céline Koné avant que la NBA et la LNH suspendent leur saison de basketball et de hockey pour freiner la propagation du coronavirus Covid-19. Les grands concerts sont également annulés à l’aréna Scotiabank jusqu’à nouvel ordre. Céline Koné nous indique qu’on en profite pour faire des réparations et du nettoyage de l’aréna.

À lire aussi : Céline Koné, cheffe de la conversion des terrains chez MLSE

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