Dans mon quartier de Swansea-Bloor West Village, il y a de plus en plus de francophones. Quand j’y suis emménagé il y a 28 ans, il n’y en avait pas du tout. Ou presque. On pouvait se compter sur les doigts d’une main. En la secouant vite.
Mon quartier est un quartier résidentiel confortable de l’ouest de Toronto. Pas le plus riche et cossu. Pas le plus pauvre et négligé. Il avait encore il y a 28 ans une forte saveur d’Europe de l’Est, particulièrement de l’Ukraine. La saveur, avec l’odeur et les couleurs ont été diluées avec le temps, l’érosion par la réussite sociale et l’envahissement des boutiqueries.
Six écoles
Dans mon quartier, il n’y avait évidemment pas d’écoles françaises autrefois. La plus proche était, dans le quartier d’à côté, Ste-Marguerite-d’Youville.
Il n’y en a toujours pas dans mon quartier, mais il y en a maintenant six dans l’environnement immédiat qui desservent les enfants de mon quartier. Et des garderies. Et des maternelles-jardins. Pourquoi?
Parce que, dans mon quartier, et tout autour, il y a de plus en plus de francophones. Ils sont jeunes, ils sont professionnels, ils sont en couple ou commencent leur petite famille. Ils sont venus de France ou du Québec et n’ont aucun intérêt à la politique ontarienne et aux enjeux linguistiques des Franco-Ontariens.