Dans les coulisses de l’enseignement à distance

Témoignages d'enseignants

Les enseignants travaillent de chez eux.
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Publié 10/04/2020 par Gabrielle Beaupré

Depuis le 6 avril, les enseignants des écoles élémentaires et secondaires de l’Ontario tentent de reprendre leurs cours à distance avec leurs élèves. Ils ont alors reçu des consignes du gouvernement provincial, de leur conseil scolaire et de leur école… et peu de temps pour se préparer.

Contactés par L’Express, des enseignants expliquent comment ils s’accommodent tant bien que mal de la situation.

5 heures par semaine

Même si les heures d’enseignement ont diminué à 5 heures par semaine, les attentes du ministère concernant la réussite des élèves restent très élevées.

Loin du mode présentiel, les enseignants doivent recourir à de nouvelles façons d’enseigner: réaliser des capsules vidéo, faire des vidéoconférences en direct avec leurs élèves, mettre des activités en lignes, etc.

«Nous devons penser à des façons novatrices de faire les leçons pour essayer d’enseigner la matière de sorte que les élèves appliquent et comprennent l’essentiel», mentionne une titulaire de 7e année.

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Le contenu

Pour la maternelle et le jardin, un enseignant indique faire un retour sur l’alphabet et sur la numératie à travers des chansons et des lectures.

Les enseignants des niveaux plus élevés mentionnent qu’ils concentrent leurs matières de bases sur les apprentissages essentiels, qui seront utiles à leurs élèves pour la vie de tous les jours et les années à venir.

Même s’il n’y a plus d’école, le sport reste tout de même très important. Un professeur d’éducation physique indique donner un rendez-vous virtuel de 15 minutes chaque matin aux élèves et enseignants de son école afin de leur offrir un entraînement physique.

La technologie

Certains enseignants sont habiles avec la technologie, d’autres le sont moins. «Les enseignants qui n’ont jamais touché à Google Classroom [la plateforme utilisée par la plupart des commissions scolaires] trouvent difficile de se familiariser rapidement avec celle-ci et devoir expliquer son fonctionnement à leurs élèves et aux parents», affirme une enseignante de 5e et 6e année.

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Marie-Ève, une enseignante dans une école élémentaire du Grand Toronto, a créé une chaîne YouTube intitulée La craie du succès afin d’aider ses collègues et d’autres professeurs ayant de la difficulté avec la technologie, tout en y rajoutant quelques capsules d’enseignements.

Des défis

Présentement, les élèves sont motivés puisqu’ils sont intrigués par ce concept d’apprentissage virtuel nouveau pour eux. Mais avec les jours et les semaines, cette nouveauté va s’estomper.

«Les enfants ont besoin d’interactions sociales, de parler avec leurs amis. Ce qui les anime, ce sont souvent les projets d’équipes par exemple. Alors, on va devoir trouver des façons de les garder motivés», souligne une professeure de 5-6e année.

De plus, afin d’éviter une tonne de courriel des parents, les professeurs doivent bien structurer et clarifier leurs explications.

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Une adaptation

Les enseignants et les élèves vont s’adapter à l’école à distance dans les semaines à venir.

«Je vais devoir m’ajuster à la situation familiale et aux ressources de chacun dans leur maison, concernant notamment la quantité de travaux à faire, afin de pouvoir bien planifier et répondre à tous les besoins», témoigne une titulaire de 6e année.

«Certains élèves vont avoir des besoins plus particulier puisqu’ils ont des difficultés d’apprentissage: il faut gérer ça aussi.»

Enfin, pour les enseignants qui ont aussi des enfants à la maison, pas facile de concilier la vie familiale, leur préparation de cours, leur enseignement, leur appel individuel à chacun de leur élève et la vie scolaire de leurs élèves. «C’est tout un casse-tête, mais ça va bien aller», souligne une prof de 6e année.

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