Un éditeur qui veut faire du théâtre avec un recueil de poèmes, un auteur qui dit banco, voilà la genèse de la pièce Croquis urbains de Glen Charles Landry. Des textes bien pensés, à deux doigts parfois de l’overdose de métaphores mais qui nous emmènent dans la quête d’un francorien, francophone du néant, habitué des bars miteux et aux pensées commanditées par une brasserie. Bienvenue dans l’univers pas tout rose d’un acadien perdu au coeur des villes.
La pièce s’ouvre par une scène de noir total où l’unique comédien, Manuel Verreydt, avance lentement, s’allonge et se met à parler devant une caméra gisant à même le sol. Au bout d’un moment il se lève et installe une ampoule dans la structure du décor.
On découvre alors qu’ un appartement matérialisé par des poutres en bois, où le désordre règne.
Un ordinateur par-ci, un escabeau par là, une caméra par-là, le comédien marche tel un zombie dans ce qu’il reste de sa vie en débitant un texte sur l’alcool.
Le personnage aliéné par ses démons nous livre sa vision de sa vie, au travers d’un périple dans le tramway de la ligne 504.