Glen Charles Landry met en scène son premier spectacle

Une quête d’identité dans les métropoles

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Publié 24/11/2009 par Guillaume Garcia

Acadien d’origine, Glen Charles Landry s’est retrouvé à vivre dans les grandes villes que sont Montréal où encore Toronto. Le 11 septembre l’a bouleversé plus qu’il ne le croyait et c’est à travers ses poèmes qu’il s’en est aperçu. Scénographe, poète et aujourd’hui metteur en scène, Glen Charles Landry poursuit son chemin et présente ses Croquis urbains du 26 au 5 décembre dans la salle de création du Théâtre français de Toronto. Rencontre presque informelle avec un amoureux du chiaque.

Diplômé de l’école nationale de théâtre de Montréal, Glen Charles Landry est ensuite retourné au Nouveau-Brunswick pour y travailler, avant de finalement s’installer à Toronto, il y a de ça 11 ans.

Le Théâtre français de Toronto devient son employeur principal, il prendra part à près de 20 productions avec l’organisme. En relation constante avec les metteurs en scène, il observe, apprend à leur côté toutes les petites ficelles du métier. Aujourd’hui, il saute le pas et se lance dans la mise en scène, avec son premier spectacle, Croquis urbains.

Issue d’un recueil de poèmes publié il y a quatre ans, cette mise en scène raconte les errements, les questionnements d’un homme perdu dans une métropole. «Il cherche qui il est», résume le metteur en scène.

Jouant avec la musique, la vidéo et bien sûr le comédien, Glen Charles Landry veut montrer les différents points de vue sur une même réalité. Sur scène, Manuel Verreydt, le comédien active lui-même les éclairages, les «fade-in/fade-out», principalement en jouant sur son positionnement sur scène, précise Glen Charles. Quatre chansons jalonnent le spectacle, dont trois écrites par l’auteur de la pièce.

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Tout ce travail avec le son, la lumière et le comédien a pour but de participer à la démonstration de recherche d’identité du protagoniste. Glen Charles s’est aperçu que le 11 septembre avait joué un rôle de catalyseur considérable dans ses poèmes, même s’il ne l’évoque directement que dans un seul.

«Ce que j’avais vécu ce jour là s’était propagé dans tous les poèmes», explique-t-il. Dans un sens, il cherche à montrer dans cette pièce, l’histoire d’un homme qui a vécu «son 11 septembre», à travers les différents matériaux, il semble montrer le dédoublement de l’information à l’ère du numérique.

Glen Charles souhaite continuer à faire de la mise en scène, il considère que ces 10 ans passés à observer les autres metteurs en scène lui permettent de faire des choix plus justes quant à ses propres intentions. «Quand on est scénographe, on est toujours à la merci de la vision du metteur en scène, maintenant je veux développer mes propres visions», conclut Glen Charles.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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