Le «ciseau génétique» CRISPR est-il encore dans les limbes? Des gros titres récemment, dans la presse scientifique, ont pu laisser croire qu’il pouvait indirectement augmenter le risque de cancer. Une perspective à laquelle on peut apporter des bémols… ce qui n’a pas empêché la valeur des actions d’au moins quatre compagnies de biotechnologie de partir à la baisse.
Certes, les observateurs savent déjà que la voie rapide sur laquelle avance CRISPR-Cas9 depuis trois ans est jonchée d’obstacles.
Une étude parue en janvier a établi que chez plusieurs personnes, le système immunitaire peut réagir en attaquant la protéine Cas9.
Une autre étude en 2017, alléguant que des altérations de gènes avec cet «outil» passent plus souvent que prévu à côté de la cible, a été rétractée en mars; mais le sentiment demeure que l’optimisme des trois dernières années doit être modéré.
Répandre des cellules cancéreuses?
Et l’image du cancer a provoqué davantage d’émois. Altérer des gènes avec CRISPR-Cas9 augmente-t-il, ou pas, le risque que les cellules ainsi modifiées — dans le but de combattre une maladie — provoquent le cancer?