L’impact de la «crise» des opioïdes qui sévit dans l’Ouest du Canada et aux États-Unis est tel que certains patients canadiens, atteints de douleurs chroniques, n’auraient pas un plein accès aux médicaments de ce type qui pourraient pourtant les soulager.
C’est du moins ce laisse croire un sondage réalisé en début d’année auprès de 1404 patients du Québec et de la Colombie-Britannique. 20% des patients ont vu leur dose de médicaments réduite entre 2010 et 2018, tandis que 2% n’ont pu en obtenir de leur pharmacien.
Médecins frileux
«Et il y a tout de même 14% des patients québécois dont le médecin a proposé de cesser leur utilisation. Avec la crise des opioïdes, les médecins de famille sont devenus plus frileux», relève Manon Choinière, du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal.
C’est moins qu’en Colombie-Britannique, où un patient sur quatre (26%) a été encouragé à cesser cette médication par son médecin.
Et chez ceux qui ont vu leur prescription interrompue, près d’un sur cinq (19%) n’était pas en accord avec cette décision — contre seulement 5% au Québec.