Cette année, j’ai couru mon premier marathon à Québec. Ma toute première course. Pour certains, courir 42,2 km paraît impossible. Pour d’autres, ce n’est qu’une simple formalité. De mon point de vue, plus je cours, plus je penche vers la deuxième option. Mais il y a encore trois ans, j’aurais plutôt été dans le camp des résignés.
J’ai longtemps perçu la course à pied comme le sport le plus ingrat qui soit. Je ne voyais pas l’intérêt de courir sans but. Je pensais qu’il me fallait un ballon, une raquette ou un vélo pour m’amuser.
La pandémie
Et puis le confinement covid est arrivé. La seule pratique sportive extérieure autorisée en France, où j’habitais à l’époque, était la course à pied. Alors, comme beaucoup de monde, j’ai pris mes baskets pour vagabonder dans les rues désertes.
Au début, je courais lentement, ce qui ne m’empêchait pas de souffrir. Courir 30 minutes sans m’arrêter était un calvaire; plusieurs muscles jusqu’alors délaissés me rappelaient douloureusement qu’ils existaient.
Et puis j’y ai pris goût. J’ai aimé courir par -20 °C cet hiver. J’ai aimé faire des répétitions intenses, à devoir finir par marcher en fin de séance.