Coupe du monde: Quoi? Qu’est-ce que vous dîtes? J’entends rien!

Les vuvuzelas

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Publié 29/06/2010 par Ramin Pezeshki

Ce sont des questions que nous entendons dans les bars, les restaurants, à la maison (et même au travail!) quand les gens regardent les matchs de soccer de la Coupe du monde en Afrique du Sud. La cause: le bruit assourdissant des Vuvuzelas!

Avant même la fin de la compétition, la Coupe du Monde tient sa star: la vuvuzela, cet instrument de musique zoulou qui a envahi surtout les stades sud-africains et qui ressemble à une trompette, dont le son émis est proche du bourdonnement d’un essaim d’abeilles.

Elle avait déjà été contestée lors de la dernière Coupe des Confédérations du soccer en Afrique du Sud en 2009. Malgré les critiques, elle n’avait pas été interdite.

Cet instrument a ses détracteurs parmi les joueurs, entraîneurs, commentateurs radio et télé, téléspectateurs… Par exemple, l’Argentin Lionel Messi, le meilleur joueur au monde actuellement, les a trouvées insupportables, pourtant les vuvuzelas n’ont pas empêché son équipe de battre coup sur coup le Nigéria et la Corée du Sud grâce à une belle entente sur le terrain; ou encore l’entraîneur Allemand Joachim Löw qui disait que les joueurs auraient du mal à entendre ses consignes, malgré ses réserves sur le bruit de cet instrument, son équipe a écrasé facilement l’Australie, visiblement lui et ses joueurs se sont bien entendus!

Solutions pour les télédiffuseurs

La compagnie qui fournit le signal des matchs de la Coupe du monde – Host Broadcast Services – a décidé de doubler la force de ses filtres d’audio afin de réduire le bruit des vuvuzelas.

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Elle a indiqué qu’elle encourageait les différents détenteurs de droits à remplacer les microphones de leurs commentateurs avec leurs casques de diffusion.

Ils sont plus efficaces pour filtrer le bruit, selon HBS. Ces mesures réduiront une partie des bruits de la foule aux matchs, mais HBS a ajouté avoir augmenté le niveau des microphones près du terrain dans le but de compenser.

La Société Radio-Canada, diffuseur des matchs du Mondial au pays, a adopté les recommandations de HBS.

Les descripteurs et analystes du réseau canadien francophone ont changé de casques d’écoute, a indiqué la semaine dernière, Nathalie Moreau, chef des relations de presse à la SRC.

Seulement, une cinquantaine d’amateurs s’étaient plaints selon Mme Moreau. La CBC, elle, avait reçu plusieurs centaines de plaintes, mais selon le porte–parole de ce réseau, les «trompettes» font partie de l’expérience de la Coupe du monde et doivent être représentées fidèlement!

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Puissance d’une vuvuzela

Il faut reconnaître qu’une vuvuzela émet un son qui atteint les 120 décibels. Un instrument dont la puissance rivalise avec un tambour, un coup de sifflet, voire une tronçonneuse!

Un concert de ces trompettes avoisine les 130 décibels et dépasse ainsi le seuil de douleur acoustique. À titre d’exemple, une tribune entière de vuvuzelas fait plus de bruit qu’un feu d’artifice ou qu’un concert de rock, selon ses détracteurs.

Pourtant, il y a des feux d’artifice un peu partout, même au centre-ville de Toronto à différentes occasions et beaucoup vont aux concerts de rock pour s’éclater sans que l’on appelle à l’interdiction de ces événements.

Quoi qu’il en soit, les spectateurs dans les stades sud-africains, peuvent se procurer de bouchons d’oreilles qui accompagnent de plus en plus les vuvuzelas.

D’autres ont préféré une solution plus draconienne. Par exemple, en Allemagne, ces trompettes sud-africaines sont bannies de nombre d’espaces de visionnage en plein air sur écran géant et des journaux relaient d’inquiétantes études sur les dommages causés aux tympans des fans.

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Pour cela il faut attendre la fin du Mondial 2010 vraisemblablement.

Quand la FIFA agit!

Pour calmer les esprits, la FIFA a agi! Enfin, diront certains. Elle a exigé et obtenu des partisans que les vuvuzelas soient rangées au moment de l’exécution des hymnes nationaux! C’était la moindre des choses!

Par contre, vu l’engouement suscité par ces longues trompettes auprès des Sud-africains et des touristes qui les considèrent comme le symbole de cette Coupe du monde, on voit mal comment la FIFA pourrait l’interdire des stades d’autant plus que son président, Sepp Blatter s’était déjà fait l’avocat des vuvuzelas lors de la répétition générale qu’était la Coupe des Confédérations en 2009 en Afrique du Sud

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