Si vous pensiez que la couleur de la peau était encore le facteur déterminant pour différencier les groupes ethniques, la génétique a des petites nouvelles pour vous. Une étude vient d’identifier huit variants génétiques qui influencent la pigmentation de la peau des Africains — mais qui sont présents aux quatre coins du globe.
Certains de ces gènes rendent la peau plus foncée, les autres, plus pâle. Ces huit variants étaient déjà présents chez nos ancêtres pré-Homo sapiens, il y a au moins 300 000 ans.
L’étude, parue le 12 octobre dans Science, est avant tout la première étude à grande échelle sur la génétique de la pigmentation de la peau des Africains (1570 génomes ont été étudiés), et si c’est une première, c’est parce que la plupart des génomes décodés jusqu’ici, anciens et modernes, étaient de descendance européenne.
Du coup, en identifiant de telles variations chez des populations africaines, mais en confirmant la présence de ces mêmes variations ailleurs dans le monde, les chercheurs mettent à mal, si besoin était, le concept de «race» longtemps défendu par les racistes: un groupe ethnique ne peut pas être défini par la couleur de sa peau, s’il s’avère que les gènes liés à la pigmentation de la peau sont les mêmes partout dans le monde.