Concert virtuel d’artistes de Kingston

Une première pour le Centre culturel Frontenac

Max Nolet et Erika Lamon forment depuis 2016 le duo Les Soliloques. Photo: Seline Latour
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Publié 18/05/2020 par André Magny

Ce jeudi 21 mai prochain à 19h30, le Centre culturel Frontenac (CCF) de Kingston offre son premier concert virtuel avec le duo local Les Soliloques. L’occasion d’entendre des artistes de Kingston dont les textes naviguent sur les flots de la poésie bercée au son indie-folk.

Max Nolet est arrivé à Kingston il y a quatre ans. Sa complice sur scène comme dans la vie, Erika Lamon, originaire de Sarnia, y était déjà depuis neuf ans. Ensemble, ils ont créé Les Soliloques en 2016.

Leur nom de duo pourrait signifier qu’ils ne chantent ou ne parlent que pour eux-mêmes. Pourtant, il n’en est rien, puisque de plus en plus de personnes découvrent leur musique en francophonie ontarienne.

Erika Lamon et Max Nolet forment depuis 2016 le duo Les Soliloques. Photo: Seline Latour

Chanson et poésie

Auteur-compositeur-interprète, Max estime que «les gens peuvent s’identifier» à leurs textes. Des paroles de chansons où la poésie, au détour d’une strophe, n’est jamais bien loin.

Comme dans Lucioles, titre d’une de leurs cinq chansons apparaissant dans leur dernier microalbum Quel que soit notre sort, sorti il y a un an. Lucioles, brûlez ma tristesse/ Que son règne soit révolu/ Que je me retrouve éperdu/ Dans mille-et-une caresses.

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Sur cet album, avec parfois la complicité de l’auteur Heinrick Gonneville, les deux artistes signent des textes ainsi que les musiques. Des chansons qui, selon Max «sont inspirées par l’espoir et le désespoir.»

Et vint le coronavirus

C’est le CCF qui a approché le duo pour ce concert virtuel à la suite de l’annulation de plusieurs spectacles qui avaient été prévus. «C’est la première fois qu’on va faire un tel spectacle», s’enthousiasment Les Soliloques.

D’une durée de 45 minutes, il devrait comprendre près d’une dizaine de chansons: Erika à la voix, Max davantage à la guitare. Sans trop être nerveux, même s’il faut s’occuper de tout dans ce type de prestation musicale, les deux s’entendent pour dire qu’ils vont s’en sortir; après tout, «on apprend!»

Ce qui est dommage avec la contrainte de la CoViD-19, c’est qu’elle les a obligés à annuler la tournée estivale qu’ils avaient programmée.

La situation est difficile pour énormément de gens à l’heure actuelle, mais pour les artistes émergents, c’est sans doute encore plus stressant. Surtout quand l’emploi que vous avez hors musique vous fait faux bond, comme c’est le cas pour Erika: les bibliothèques sont toutes fermées en temps de pandémie.

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En français en en anglais

En attendant la possibilité d’une prochaine tournée, ils ont peaufiné une dernière création, La Parole, qui vient tout juste d’être mise en ligne sur leur site Web.

Le clip qui l’accompagne est fort bien léché, produit avec notamment le concours du Kingston Film Office, du CCF et de l’Association canadienne-française de l’Ontario, Conseil régional des Mille-Îles (ACFOMI).

Un autre produit en français pour le duo franco-ontarien. Pourtant, Erika Lamon confie que «ça fait peur quand on s’affiche juste en français». Erika a aussi de son côté certaines activités artistiques en anglais.

Max Nolet poursuit: «Moi, je ne vois pas pourquoi, les gens s’arrêtent juste à la langue.» Car des anglophones viennent quand même les voir, même s’ils ne comprennent pas nécessairement toutes les paroles.

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Une chose est claire dans l’esprit des Soliloques: tous deux veulent développer davantage la scène artistique francophone de Kingston.

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