Les adolescents sont convaincus de bien maîtriser les messages qu’ils reçoivent des médias sociaux. S’il s’agit de simples mises en scène ou de publicités, ils savent le reconnaître disent-ils. Leur utilisation d’Instagram, par contre, fait dire aux chercheurs qu’il en est autrement.
Que ce soit un placement de produit ou de service, la présence des marques sur les médias sociaux représenterait jusqu’à 2,4 milliards $ américains d’ici 2019. C’est ce qu’affirme l’étudiante à la maîtrise en communication de la santé à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Camille Trudelle.
Cette dernière a mené une petite recherche sur la populaire application de partage d’images Instagram, où elle a analysé une cinquantaine de publications de placement de produits alimentaires en plus de conduire quelques entrevues avec des abonnées quant à leur perception de ces publicités.
Selon l’étudiante, qui présentait ses résultats lors du congrès de l’ACFAS la semaine dernière, le profil type de l’utilisateur d’Instagram intéressé par l’alimentation est une jeune femme avec un niveau de scolarité élevé. Toutes affirmaient se méfier des multinationales et des publicités trop évidentes. La majorité d’entre elles estimaient ne pas se laisser influencer par la publicité sur les réseaux sociaux.
Influenceurs
Or, le problème souligné par Mme Trudelle est celui des influenceurs: ce sont des utilisateurs actifs des médias sociaux, qui gagnent leur vie en attirant le plus d’abonnés possible pour ensuite leur vendre un bien… et qui ne font pas toujours mention qu’ils sont commandités.