La colonisation de Mars est de retour dans l’actualité, gracieuseté d’Elon Musk et de son entreprise Space X. L’homme d’affaires un brin excentrique évoque à nouveau cette semaine son idée d’envoyer un million d’humains sur Mars d’ici 2050.
Or, le principal obstacle n’est pas la quantité phénoménale de lancements que cela pourrait signifier, mais la quantité de radiations à laquelle les astronautes devraient tenter d’échapper.
Atmosphère et champ magnétique
À la base, il faut se rappeler que Mars n’a qu’une très mince atmosphère et un champ magnétique relativement faible — deux choses qui, sur Terre, nous protègent en bonne partie des radiations venues du soleil et du reste du cosmos.
Même en vivant dans un bâtiment souterrain protégé par des mètres de roc et même en enfilant un bon scaphandre pour sortir, ça ferait beaucoup de radiations.
Ce genre de choses peut être calculé, notamment grâce au détecteur de radiations installé sur la sonde Mars Curiosity.

Années vs décennies
Comme le rappelle l’astronome américain Caleb A. Scharf dans un récent texte d’opinion dans le magazine Scientific American, on devient même capable d’évaluer les radiations secondaires, c’est-à-dire celles causées par une collision entre une radiation cosmique et un noyau atomique enfoui dans le roc martien — une collision générant des rayons gamma, entre autres.