Il y a 4 ou 5 ans, les guides de styles et de meilleures pratiques journalistiques de la plupart des médias sérieux recommandaient encore d’éviter de balancer gratuitement des slogans ou de l’idéologie comme si c’était des faits ou des vérités.
Je suis sûrement vieux jeu, mais je considère toujours qu’à moins qu’un média ne tienne à afficher son biais (ce qui a le mérite d’être honnête), ses journalistes doivent mettre entre guillemets des expressions controversées comme «crise» du capitalisme ou de la démocratie, «masculinité toxique», «privilège blanc», «racisme systémique», «islamophobie»…
Idem pour le «dérèglement», la «crise» ou l’«urgence» climatique, ainsi que pour les intervenants «climatosceptiques», «négationnistes», «réchauffistes», «climatocrédules», «climatoalarmistes»…
Collusion
Malheureusement, plusieurs médias – parfois de collusion – ont décidé de retirer leurs guillemets aux noms et aux adjectifs les plus hyperboliques se rapportant à la science du climat et aux politiques tentant de mitiger les changements climatiques.
Je vois passer de plus en plus de nouvelles et de reportages prétendant à l’objectivité, sur la «crise» ou l’«urgence» ou le «dérèglement» climatique sans guillemets… Et sans débat, comme si c’était désormais avéré, incontestable.