Circuit touristique autour de Mexico

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Publié 25/03/2008 par Paul-François Sylvestre

Avec un pied-à-terre à Mexico on peut explorer plusieurs destinations en ayant recours à des excursions d’une journée. Presque toutes les agences de voyage offrent les mêmes circuits et ramassent les touristes à leurs hôtels à 9 heures, pour les ramener vers 17, 18 ou 19 heures. À mon Hôtel Casa Blanca, c’est la compagnie Esttur Mexico qui proposait une panoplie de visites guidées. J’ai en choisi une pour chaque journée de vacances.

L’excursion la plus courte est un tour de Mexico qui commence par une visite du centre-ville. Le premier arrêt nous conduit au Palais national et aux imposantes fresques historiques de Diego Rivera. Devant chaque tableau, des hordes de visiteurs écoutent un guide qui explique l’allégorie ou le sens de chaque scène.

Puis le guide amène son groupe à l’extérieur, le conduit au Templo Mayor pour une leçon d’histoire aztèque et à la cathédrale pour une page d’histoire religieuse.

Le tour de ville se termine dans un haut lieu patrimonial, soit le célèbre Musée d’anthropologie. La visite d’une heure demeure un simple avant-goût pour qui veut revenir explorer à sa guise les vestiges de chacune des civilisations fondatrices du Mexique.

En ramenant les touristes vers leurs hôtels, le guide ne manque pas de signaler quelques-uns des nombreux monuments qui s’érigent à divers carrefours; les plus connus sont dédiés à Christophe Colomb, à Benito Juarez (seul président d’origine indienne), à la Révolution et à l’Indépendance.

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L’excursion la plus populaire est probablement celle des Pyramides de Teotihuacan. On s’y rend par autobus en groupe de 30 ou 40. En route, notre guide Carlos en profite pour signaler que le Mexique est le 8e pays le plus visité au monde, que le salaire moyen en ville est de 5 ou 6 $ / jour, deux fois moins en campagne.

Carlos nous dit qu’il y a environ 13 millions de Mexicains aux États-Unis. Il nous invite à faire le calcul suivant: si chacun envoie 1 $ par jour à un membre de sa famille au Mexique, qu’est-ce que cela représente en revenus pour le pays?

Teotihuacan est une cité sainte située à une cinquantaine de kilomètres de Mexico. Édifiée entre le Ier et le VIIe siècle, Teotihuacan ou «lieu où sont créés les dieux» se caractérise par les très grandes dimensions de ses monuments.

Carlos précise qu’il est faux de parler des pyramides du Soleil et de la Lune. Ce sont plutôt des temples caractérisés par leur ordonnance géométrique et symbolique.

Teotihuacan représente l’un des plus puissants foyers culturels méso-américains ayant imposé son élan culturel et artistique dans toute la région, et même au-delà de ses frontières.

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L’excursion se termine par une visite de la basilique de Guadalupe, l’ancienne et la nouvelle. Selon Carlos, Notre-Dame-de-la-Guadeloupe figure parmi les trois lieux de culte les plus visités au monde, soit La Mecque (100 millions par année), Saint-Pierre de Rome (65 millions) et Guadalupe (30 millions). Carlos note que le bois dans la nouvelle basilique a été offert par le Canada.

En revenant vers Mexico, notre guide nous montre un tronçon du métro et nous signale que les wagons sont de fabrication canadienne. Ils sont produits par Bombardier. Le métro de Mexico transporte environ 5 millions de passagers par jour. Il en coûte 2 pesos (20 sous) pour un trajet simple.

Quand j’ai opté pour l’excursion à Puebla et Cholula je me suis retrouvé avec deux autres touristes et un guide prénommé Antonio. Ce dernier nous précise que l’artère principale de Mexico s’appelle Paseo de la Reforma. Elle commémore la Réforme ou Révolution de 1857 qui a eu pour effet, entre autres, de séparer l’État et la Religion.

Au Mexique, les écoles subventionnées sont laïques. Même si 90% de la population est catholique, les écoles de cette confession sont privées. À noter que l’enseignement public est gratuit de la maternelle à l’université, inclusivement.

Avec un million et demi d’habitants, Puebla est un peu la rivale de Mexico. C’est une ville très espagnole, célèbre pour son architecture coloniale. Puebla regorge d’habiles artisans qui ont développé l’industrie locale des tuiles et carreaux vernissés. Les murs de nombreux bâtiments sont carrelés en faïence bleue (azulejos).

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La petite ville de Cholula attire les touristes qui désirent voir le Sanctuario de los Remedios, église située au sommet d’une colline qui est, en fait, une ancienne pyramide aztèque. En son temps, cette dernière fut la plus grande construction du monde avec une base de 475 mètres et une hauteur de 60 mètres.

Une autre destination populaire est Taxco. Mon guide est de nouveau Carlos. En quittant Mexico, il nous précise que la ville a été construite sur une île au milieu d’un lac asséché depuis l’époque des Aztèques. Comme une large partie de la ville est bâtie sur des terrains de remplissage, il n’est pas rare de voir des édifices s’enfoncer de quelques centimètres chaque année.

Avec ses maisons accrochées au flanc d’une montagne, Taxco est un peu la Suisse mexicaine. La ville est synonyme d’argent, de bijoux en argent. Une boutique sur trois est une bijouterie. Les rues sont étroites, sinueuses, parfois à pic. Leurs pavés aux motifs décoratifs donnent un charme unique à la ville.

Je termine ce survol en vous signalant que je ne sais pas à combien s’élève la population de Mexico. Elle varie selon le guide. Au dire de Carlos, Antonio et Erika, il y a respectivement 20, 24 et 25 millions d’habitants.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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