Albert Millaire s’associe une nouvelle fois à Louise Marleau pour une comédie mordante: Cher Menteur débarque du 19 février au 1er mars au Théâtre français de Toronto.
Avouer son amour à quelqu’un est un geste qui traverse les âges. Avec l’internet, c’est devenu beaucoup plus facile, mais peut-être aussi beaucoup moins romantique qu’avant.
Fini les belles lettres parfumées que l’on envoyait à l’être aimé. Fini l’attente interminable d’une réponse brulante. Fini la passion dévorante qui anime la plume d’un cœur amoureux.
Aujourd’hui, il suffit d’un «(L)» ou d’un «< 3» pour se dire qu’on s’affectionne. Les époques changent mais la littérature épistolaire garde en son sein de belles trouvailles. Cher Menteur, de Jerome Kilty, en est une. D’après un échange de lettres enflammées entre Mrs. Patrick Campbell et le dramaturge George Bernard Shaw, cette pièce a été traduite de l’anglais par Jean Cocteau. Le vétéran Albert Millaire, ici comédien et metteur en scène de la pièce, donne vie à cette passion épistolaire au côté de la non moins célèbre Louise Marleau. «C’était des gens d’esprit. Il était un intellectuel et elle une femme extrêmement bien instruite et éduquée. Leurs échanges étaient constamment très spirituels et plein d’esprit», explique Albert Millaire à L’Express. Deux personnages connus du monde de la scène et de la littérature qui s’échangeaient des lettres profondes. Un amour platonique, certes, mais qui se dévoile à travers de belles lettres enflammées.
«C’est une histoire particulière parce que c’est un amour réel, elle était sa muse: il a écrit Pygmalion pour elle», fait remarquer Louise Marleau. Cette pièce, la comédienne l’a découverte il y a bien des années, lorsqu’elle était enfant et que sa mère l’emmenait au théâtre.