«J’avais quatre ans. Mes parents m’ont emmené à l’Exposition nationale canadienne. Et j’ai pu caresser un orignal.»
C’est ainsi que débute la saga de Charles Pachter. Devant une audience venue nombreuse dans les locaux de l’Alliance française mercredi dernier, le célèbre peintre canadien a discouru sur «L’art de survivre et de prospérer dans le milieu artistique canadien». Jamais à court d’anecdotes, la salle éclate d’un rire chaud à chacune de ses blagues.
Avec humour et provocation, dans un français impeccable, lui rappelant ses cours de la Sorbonne, Charles Pachter, aujourd’hui âgé de 70 ans, parle de ses inspirations, son parcours, ses rencontres, comme sa collaboration avec Margaret Atwood.
Et tout commence avec cette photo verticale en noir et blanc, sur laquelle le jeune enfant qu’il était pose sa main sur la tête du célèbre cervidé. Vingt-cinq ans plus tard, il peindra la reine Élisabeth sur un orignal, en tenue militaire.
Monarchie
Sur cette œuvre, surement la plus célèbre de par son audace pour l’époque, Charles Pachter affirme avoir voulu s’interroger. «Pour moi la reine était celle d’Angleterre, pas du Canada», lance-t-il, provocateur.