Chantal Leblanc embellit l’école Alexander Muir

Hommage à la culture autochtone

Chantal Leblanc
Chantal Leblanc travaillant aux finitions de sa mosaïque.
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Publié 27/06/2018 par Mathieu Guilleminot

Sur le mur extérieur de l’école Alexander Muir, dans le quartier portugais, Chantal Leblanc s’affairait vendredi dernier à terminer une grande mosaïque de plus de 45 mètres de long, fruit de 11 jours de travail.

Culture autochtone

Chantal Leblanc est artiste, plutôt orientée vers la sculpture. Elle n’en est pas à sa première mosaïque, ayant notamment réalisé un hommage à Norval Morrisseau à Richmond Hill et à Samuel de Champlain à Penetanguishene.

Elle a fondé en 2015 le studio La Muse, où elle enseigne des techniques artistiques aussi bien aux enfants qu’aux adultes. Et en ce moment, elle travaille en parallèle avec l’école Alexander Muir, qui met un point d’honneur à enseigner les valeurs autochtones aux enfants.

En apprenant cela, Chantal Leblanc a voulu réaliser une mosaïque ayant pour thème les valeurs autochtones. En collaboration avec la directrice de l’école, elle a réussi à obtenir une bourse de la part du Conseil des Arts de l’Ontario.

Chantal Leblanc
Chantal Leblanc devant une partie de sa mosaïque.

Sagesse d’une Aînée

«Nous avons commencé par faire venir une Aînée, c’est-à-dire une sage dans la population autochtone, pour qu’elle vienne parler des valeurs de son peuple aux élèves», explique Chantal Leblanc. «Nous l’avons fait venir au mois d’avril, et elle est restée une semaine.»

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«Pour ce projet, je voulais faire participer au maximum les enfants», développe Chantal Leblanc. «Après leur encontre avec l’Aînée, nous leur avons demandé de faire des dessins sur se qu’ils ont retenus. Je les ai ensuite intégrés dans une composition».

En faisant activement participer les enfants à ce projet de mosaïque, Chantal Leblanc et l’école voulaient avant tout permettre aux élèves de mieux s’approprier et comprendre les valeurs autochtones.

Un objectif de réconciliation

Chantal Leblanc est elle-même Métisse, et elle se sent profondément concernée par la culture autochtone et son avenir.

«Je voulais inscrire ce projet dans les efforts du ministère de l’Éducation pour enseigner les valeurs et la culture autochtone dans les écoles de l’Ontario», explique-t-elle.

«L’avantage de cette mosaïque, c’est qu’elle donne sur la rue, donc tout le monde peut la voir», dit Chantal Leblanc. «Notre travail affecte donc toute la communauté, et donc beaucoup de personnes peuvent finir par observer la mosaïque et essayer de comprendre les valeurs autochtones. Cela a un impact fort.»

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«Ce projet me donne l’occasion de partager ma culture, et de participer aux efforts du gouvernement canadien envers la réconciliation avec les peuples autochtones.»

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