Fragments, cornes et échelles est le titre de la nouvelle exposition du Centre Propeller. Derrière ces trois mots mystérieux se cachent trois hommes, trois visions, trois réalités. Mais une seule ambition: la découverte permanente et la recherche affranchie de l’âme du quotidien.
François X. Chamberland, Joseph Muscat et Paul Walty sont trois artistes qui partagent précieusement l’amour et le don de jouer avec les faces de la vie. Mais attention, c’est un jeu qui n’a ni but ni règles, si ce n’est le plaisir de se perdre dans les méandres de ses possibilités, pour les révéler et s’enfouir ensuite un peu plus dans les tréfonds de ses insaisissables secrets.
L’un fait dialoguer les serpents et échelles qui mouvementent l’existence (J. Muscat), l’autre s’enfonce et éclaire en noir et blanc les catacombes obscures du «labyrinthe moderne» (P. Walty), quand le dernier fait jaillir des objets quelconques trouvés sur son chemin des vérités transcendantes (F. X. Chamberland). Humour, poésie, mythes légendaires et trouvailles ordinaires. Tel est ce qui nous est permis d’approcher aux détours de cette petite galerie de Queen Ouest.
Paul Walty, canadien bilingue, fait surgir de ses fonds photographiques géants des minotaures puissants, «projetant la notion de mythe dans notre quotidien bien ordinaire». «Il s’agit de revoir le monstre dans le labyrinthe de la ville, car aujourd’hui il se resserre, explique-t-il. Afin de dépasser les perceptions».
Il prend l’exemple, rêveur, des labyrinthes de la Crête ancienne, que découvrirent hallucinés les autres peuplades grecques.