En sa 31e année d’existence, la Galerie Glendon, située sur le campus bilingue de l’Université York, à l’angle des avenues Bayview et Lawrence, propose cinq expositions et autant de vernissages et de visites guidées par les artistes qui s’expriment par la peinture, la vidéo d’art, le dessin, la photographie et l’installation.
Selon le commissaire Marc Audette, la Galerie Glendon propose un «monde à l’envers», où les artistes se plaisent à débusquer l’ordre des choses. «Pour ce faire, les artistes permutent, détournent ou retournent à l’envers des acquis de nos gestes quotidiens», souligne le commissaire. (Ce terme signifie ici expert en résidence: Marc Audette est professeur d’art à Glendon.)
Le premier retournement, c’est l’artiste de Toronto Gareth Bate qui nous le donne à voir en octobre. «Dans sa vidéo performance, l’artiste pose un geste symbolique de soumission à la nature»: il a rampé sur la rue Queen, une tourbe de hautes herbes sur le dos…
«Cet acte de repentir permute de façon symbolique l’ordre de primauté de l’homme sur la nature.»
L’étude des formes et des signes de notre culture est à la base des œuvres de Vivian Gottheim présentées à la Galerie Glendon en novembre. L’artiste propose une approche philosophique qui se détourne radicalement de l’usage superficiel associé aux signes et marques des marchandises. «Ici, explique Marc Audette, le logo retrouve toute la noblesse que lui confère le sens de sa racine étymologique grecque: la parole, la raison, le sens des choses.»