À l’occasion du festival Contact, le centre culturel Beit Zatoun House accueille jusqu’au 18 mai l’exposition Ici et là des artistes Michel Huneault et Valerian Mazataud, deux photographes montréalais qui exposent sur des sujets très différents… en surface.
Michel Huneault, photographe et documentariste, offre une série de photos intitulée Water Memories: des clichés pris pendant et après les inondations de l’automne 2011 à Venise-en-Québec (aux abords du lac Champlain).
Des paysages noyés par des torrents. Des natures mortes faites de maisons figées par des pluies diluviennes. Des étendues d’eau à perte de vue où survie parfois une cabane en bois échouée, comme une arche de Noé prête à se faire engloutir par les vagues.
Ce que l’artiste souhaite souligner c’est la capacité des habitants de ce coin du Québec, qui parait si paisible, à reconstruire leur logement. Les maisons sont rehaussées, l’eau abîme, mais l’Homme est obstiné même lorsque la nature tente de reprendre ses droits, il fuit pour mieux revenir. Des images postapocalyptiques, le calme après la tempête.
Les inondations, une catastrophe naturelle. «À qui la faute?», se questionne Michel Huneault. Des coupables il n’y en a pas qu’un, mais le principal concerné, celui que l’artiste souhaite accuser, c’est le changement climatique venant des émissions industrielles de gaz à effet de serre.