Atlas des catastrophes naturelles

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Publié 23/05/2006 par Paul-François Sylvestre

Au cours des 100 dernières années seulement, un million de personnes sont mortes des suites directes d’un tremblement de terre, un autre million après divers cyclones et plus de neuf millions dans des inondations.

Notre planète s’est souvent mise en colère, à un tel point que Sélection du Reader’s Digest publie un atlas des catastrophes naturelles. Intitulé La Planète en colère, cet album recense pas moins de 550 catastrophes survenues depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours.

Éruptions volcaniques, séismes, ouragans, avalanches, tsunamis, incendies, invasions de sauterelles, virus meurtriers, tout défile dans ce livre qui renferme plus de 400 photos, cartes et illustrations en couleurs.

L’ouvrage présente les catastrophes naturelles sous quatre rubriques ou chapitres. Sous l’entête «Une terre agitée», on découvre les volcans et séismes. Sous la rubrique «Le ciel en colère», on plonge dans les orages, les tornades, les cyclones tropicaux, les coups de vent et blizzards, ainsi que les concentrations de nuages orageux. Sous l’entête «La lutte pour la vie», on en apprend davantage au sujet des fléaux, des pilleurs de récoltes, des maladies et des nouvelles menaces, dont le sida. L’ouvrage comprend un répertoire, un catalogue des sites, un glossaire et un index. Tout un menu!

Chaque année, la liste des tremblements de terre continue à s’étirer. Le plus meurtrier demeure celui de Tangshan (Chine), survenu le 28 juillet 1976 à 3h42. Cette secousse de 8,3 sur l’échelle de Richter tua plus de 240 000 personnes et en blessa 164 000 autres. Le séisme le plus meurtrier aux États-Unis a eu lieu à San Francisco le 18 avril 1906 à 5h13. La secousse fut estimée à 8,3 sur l’échelle de Richter, elle détruisit la ville au deux tiers et quelque 500 personnes périrent sous les bâtiments effondrés ou incendiés.

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Le séisme le plus violent en Europe eut lieu le 1er novembre 1755 au Portugal; d’une magnitude de 8,5 sur l’échelle de Richter, il fit périr 60 000 personnes, dont 15 000 habitants de Lisbonne.

La pire catastrophe des temps modernes est survenue en Asie le 26 décembre 2004. On se souvient qu’un tremblement de terre (9,3 sur l’échelle de Richter) déclencha un tsunami et que plus de 100 000 personnes trouvèrent la mort.

Parmi les plus violentes éruptions volcaniques, il importe de mentionner celle qui survint le 27 août 1883 dans l’île de Krakatoa, en Indonésie. L’explosion du mont Perbuatan creusa un cratère dans l’océan et causa des tsunamis qui provoquèrent la mort de 36 000 personnes. Notons aussi l’éruption volcanique qui eut lieu dans les Antilles le 5 mai 1902, causant la mort de 30 000 personnes sur l’île de la Martinique et détruisant la ville de Saint-Pierre.

Quand le ciel se met en colère, les Terriens goûtent aux tornades ou cyclones. On se souvient sans doute de la tempête du verglas (Québec-Ontario, 1998), du cyclone Andrew (Floride et Louisiane, 1992) et peut-être de l’ouragan Hazel (Toronto, 1954).

Les États-Unis sont particulièrement touchés par les ouragans. Le 18 mars 1925, une tornade d’une extrême brutalité fit 689 victimes et 1 980 blessés au Missouri, en Illinois et en Indiana. Le 24 août 1992, le cyclone Andrew ne fit que 50 victimes, mais causa des pertes de 25 milliards de dollars en Floride et 2 milliards en Louisiane.

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Du 12 au 14 mars 1993, la côte Est des États-Unis et du Canada assista à «la tempête du siècle»; le blizzard provoqua la mort de 243 personnes et causa 3 millions de dollars en dégâts matériels.

Parmi les incendies, La Planète en colère décrit le «mercredi des cendres» d’Australie. Le 16 février 1983, des feux firent rage pendant 48 heures dans le sud du pays, laissant des dizaines de fermiers ruinés, 8 500 sans-abri et 71 morts.

À noter que le catalogue des catastrophes indique l’incendie du Nouvel-Ontario (1916). Du côté des inondations, on décrit celle causée par la mer du Nord en 1953; plus de 2 100 personnes périrent en Belgique, aux Pays-Bas et en Angleterre. Quant aux avalanches, ce sont celles de Gömeç (Turquie) qui retiennent l’attention; en janvier 1992, la moitié du village périt et les militaires turcs déplorèrent 132 victimes.

Parmi les fléaux documentés dans cet album, il y a évidemment la peste noire (1346-1352), qui tua le tiers de la population européenne, et la grande famine en Irlande (1845-1848) qui causa la mort de 1,5 million d’habitants et qui en força 1,6 million à émigrer. Signalons également la pandémie de choléra (1826-1834) qui fit 10 000 morts à Stockholm, 50 000 à New York, 7 000 à Londres, 10 000 à Paris et 100 000 en Hongrie. Quant à la grippe espagnole (1918-1919), elle fit succomber plus de 22 millions de personnes.

Francophones et anglophones appelèrent ce fléau «grippe espagnole», mais les Espagnols la nommèrent «fièvre de Naples», les Japonais l’appelèrent «fièvre du lutteur» et les Allemands la nommèrent «catarrhe éclair».

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La Planète en colère est un album fascinant et captivant qui nous rappelle que, même si nous bouleversons sans vergogne notre environnement, la nature elle-même aura toujours raison de nous, le moment venu.

La Planète en colère: atlas des catastrophes naturelles, album illustré sous la direction de Michel Langrognet, traduction de l’Atlas of Worst Natural Disasters, Sélection du Reader’s Digest, Montréal, 2005, 160 pages, 44,95 $.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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