Le nom de Carriacou vous évoque celui d’un oiseau exotique? On parlerait plutôt «d’oiseau rare» même si l’île de Carriacou est surtout reconnue comme «l’île entourée de récifs», à cause de ses superbes coraux et de ses plages idylliques.
D’une superficie de 30 kilomètres carrés, avec quelques îles, dont Petite Martinique Carriacou fait partie de l’État de Grenade. C’est une île à la fois montagneuse et vallonnée, couverte de champs de sauge et de pois d’Angole, comme de forêts sèches où trônent de somptueux acajous.
On y accède en ferry depuis le port de Carenage, sur l’île de la Grenade. Trois heures de traversée intense! On chevauche le Kick-’em-Jenny – seul volcan sous-marin actif de l’archipel des Antilles – alors ça brasse! On peut aussi s’embarquer avec sept autres passagers dans un petit avion aux allures de jouet pour une extraordinaire vue d’étendues turquoises. À vous faire tourner la tête!
Plongée paradisiaque
Vous pouvez aussi débarquer à Carriacou à bord d’un yacht étincelant, au milieu des multiples embarcations qui accostent au Yacht Club de Baie de Tyrell, zone de mouillage de l’île. Je vous suggère d’aller tout droit vers le Lumbadive, un club de plongée tenu par un charmant couple de Québécois, passionnés de plongée et installés ici depuis trois ans! Comme je suis arrivée sur l’île en ferry, j’ai débarqué chez eux après avoir crapahuté sur l’île pendant des heures. Le club offre des expéditions parmi les plus belles des Antilles – tortues, raies aigles, baleines sont au menu. Mais on peut très bien faire de l’apnée. La vie sous-marine y est exceptionnellement riche.
Richard, l’un des propriétaires ajoute en blaguant: «Même en apnée, si vous ne comptez pas 100 espèces de poissons et de végétaux, on vous rembourse!». L’endroit attire des plongeurs du monde entier, dont près de 60% qui arrivent par les mers, en voilier ou en yacht. J’ai rencontré un couple d’Anglais qui avait navigué depuis Ste-Lucie. À ma question «depuis comment de temps êtes-vous partis? Trois semaines?», ils m’ont répondu en riant: «Non, depuis 2009!». C’est ça la vie dans les Antilles!