Care: les dangers de prendre soin des autres plus que de soi-même

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Publié 09/05/2006 par Pierre Karch

Si vous avez soin de vos parents et de vos enfants, vous faites partie de la «génération sandwich». C’est la situation qu’ont retenu Diane Flacks et Richard Greenblatt dans Care, drame de 95 minutes qu’ils interprètent, sans interruption, dans la salle principale du théâtre Tarragon.

Un couple dans la trentaine ont un enfant d’un an. Et le père de Ellie, atteint d’un cancer, se meurt à domicile, ce qui oblige sa fille à s’occuper de lui. Ellie est vite dépassée par les événements. Avant de donner naissance à son fils, elle travaillait.

Elle aimerait retourner au travail, ne serait-ce que trois jours par semaine. Mais, pour ce faire, il faudrait que son mari, Steve, passe trois jours à la maison. Pourquoi? Cela n’est pas très bien expliqué.

Ce qui l’est encore moins, c’est la conduite de Ellie qui crie tout le temps, qui s’en prend à son mari qu’elle voudrait voir plus souvent à la maison pour qu’il s’occupe davantage du petit, fasse les commissions et prépare les repas.

Les comédiens

Les personnages secondaires (la femme de ménage, la garde-malade, le père, etc.) sont les plus comiques, parce que ce sont de véritables caricatures. Le couple principal ne m’a pas paru sympathique. Chacun cherche trop à avoir raison et à dominer l’autre, en faisant constamment du chantage sentimental.

Décors et costumes

Le plateau est dominé par un très grand lit qui est tantôt celui du couple, du père de Ellie, d’une chambre du Sutton ou encore de celui d’un thérapeute zen.

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Sur la toile de fond on projette quelques images: la feuille d’érable des Maple Leafs, un bagel qui se transforme en signe de l’union des forces cosmiques yin et yang. Cela est très réussi. Ce qui l’est tout autant, c’est la projection de la nuque de l’enfant sur ce qui représente une chaise haute, vue de dos.

Scénographie

Durant les quelques premières minutes du spectacle, les comédiens interprètent la musique originale de Rick Sacks, comme s’ils nous introduisaient à une scène de ballet contemporain. Cela est très beau et donne l’illusion que ce qui va suivre va être tout aussi harmonieux, ce qui n’est malheureusement pas le cas.

On peut aimer ou ne pas aimer ce spectacle, mais on ne peut pas en nier la pertinence, puisqu’on présente une situation fort répandue aujourd’hui.

Care de Diane Flacks et Richard Greenblatt, au théâtre Tarragon, 30 avenue Bridgman, jusqu’au 28 mai.

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