7% des annonces d’emplois à Toronto exigent des compétences en langue française (6% pour des emplois ailleurs en province). Environ 60% de ces annonces requièrent aussi un diplôme post-secondaire de premier cycle, surtout dans la région de Toronto.
C’est ce qu’a trouvé la firme Mercer, travaillant ici pour le compte de La Passerelle-I.D.É., qui en a tiré un rapport intitulé Regard vers l’avenir: les opportunités d’emploi pour les talents francophones bilingues de l’Ontario, diffusé la semaine dernière.
La recherche de Mercer signale aussi que les annonces d’emplois requérant des compétences en français comportent une prime de salaire d’environ 20%. La main d’oeuvre francophone est surtout recherchée en finances et assurances, soins de santé et les services sociaux, services professionnels, scientifiques et techniques, commerce de détail et en gros, et dans le domaine de l’information.
Par contre, on note que «plusieurs des professions ayant le plus d’annonces d’emplois en Ontario pour les talents francophones bilingues sont à risque de diminuer suite à l’avancement de l’automatisation et des technologies».
Les recommandations de Mercer «pour l’intégration réussie des francophones dans l’économie de l’Ontario» sont regroupées sous trois catégories: le rehaussement et l’adaptation des compétences pour l’emploi (notamment les compétences non-techniques), les mesures pro¬actives visant à connecter les personnes avec des opportunités, et la promotion de l’entrepreneuriat.
Le rapport a été présenté au premier Forum sur le capital humain francophone réalisé au Canada – organisé par La Passerelle et le Conseil de développement des talents bilingues francophones (CTBF), financé par le ministère des Affaires civiques et de l’Immigration de l’Ontario, et commandité par la Banque Royale du Canada et par le Groupe Banque TD – qui a rassemblé à Toronto des cadres de nos gouvernements provincial et municipal, des agences publiques et des entreprises privées de divers secteurs d’activité économique, des institutions d’éducation postsecondaire et du secteur à but non lucratif.