L’éphémère première ministre Kim Campbell s’était attiré une volée de bois vert pour avoir dit qu’une campagne électorale n’est pas un bon moment pour discuter d’enjeux sérieux.
Au contraire, c’est le meilleur moment, le plus fort en démocratie, avaient rétorqué ses adversaires. C’est ce que je pense aussi, et c’est certainement ce que pensent les nombreux groupes d’intérêts économiques et communautaires qui s’activent et dépensent parfois beaucoup d’argent pour tenter d’influencer le choix des électeurs. C’est parfaitement légitime.
Parmi ces groupes, mentionnons la FCFA, le lobby politique des francophones hors Québec, qui propose une modernisation de la Loi sur les langues officielles, et qui compte bien se faire entendre au cours des prochaines semaines.
La question de l’urne
C’est pourquoi Élections Canada, l’agence qui supervise le scrutin fédéral du 21 octobre prochain, a fait tiquer bon nombre d’activistes et de commentateurs, ces derniers jours, en avertissant plusieurs groupes écologistes qu’ils devront faire attention à ce qu’ils diffusent sur les changements climatiques à partir du moment où la campagne sera officiellement déclenchée.
Certains pensent/souhaitent que cet enjeu mondial pourrait devenir «la question de l’urne», c’est-à-dire le sujet qui préoccupera le plus grand nombre d’électeurs canadiens. Cela avantagerait les Libéraux, qui conserveraient le pouvoir, ainsi que les Verts, qui gagneraient des sièges.