Une caféinomane de Toronto en temps de pandémie

Je crois fermement que ce sont les cafés, les boulangeries et les petits restaurants qui font les quartiers… Et voilà que nous repartons avec une quatrième vague de covid et de confinement! Un bon temps pour rappeler notre rôle vital dans la protection de ces écosystèmes fragiles que nous tenions pour acquis.

« Bienvenue dans mon bureau… », avais-je l’habitude de dire aux personnes qui me rencontraient dans les cafés avant mars 2020.

Écrire dans les cafés

Depuis l’acquisition de mon premier ordinateur portable, j’écris dans les cafés. J’ai toujours aimé le bruit de fond des cafés et la distraction des allées et venues des habitués dans leur quotidien. (J’appelle ça de la procrastination productive.)

Mon premier guide, Toronto Fun Places, je l’ai écrit dans le Tango Palace Coffee Company sur Queen East (à l’époque l’une des rares options cool, qui continue d’être une institution à Leslieville).

Mon premier guide de balades pour les copines a été rédigé principalement chez Merchants of Green Coffee (quand ils avaient un chat locataire!).

Pour Toronto Urban Walks for Girlfriends 2, je partageais mon temps entre Dark Horse Espresso Bar dans Riverside et Te Aro (maintenant appelé Pilot Coffee Roasters). Par la suite, j’ai travaillé dans tous les cafés de Toronto que mes recherches mettaient sur ma route.

Dans votre quartier

Une chose que j’ai apprise en 2020-21, c’est que la vie de quartier peut survivre si tout le monde (qui peut se le permettre) accepte de payer un peu plus pour aider les entreprises locales.

J’ai eu le sentiment que chaque dollar que je n’ai PAS économisé en 2020 et 2021, en choisissant d’acheter dans les petits commerces, était un investissement pour maintenir la qualité de vie dans mon quartier.

Dès mars 2020, j’ai commencé à commander des plats à emporter dans les restaurants locaux que nous fréquentons habituellement. À partir de ce moment-là, aussi souvent que possible, j’ai pris du café et des desserts à emporter quand je passais devant un café ou une boulangerie.

J’ai acheté du pain à la boulangerie locale plutôt qu’au supermarché. Et des cadeaux dans les petites boutiques plutôt que sur Amazon.

Autant de petits gestes pour m’assurer qu’il fera aussi bon vivre dans mon quartier quand nous serons de l’autre côté de la pandémie.

Du café en cadeau

En avril 2020, j’ai reçu le plus beau des cadeaux d’anniversaire: la machine à expresso Barista Express de Breville. (C’était un anniversaire marquant, je n’en dirai pas plus…)

Dès lors, j’ai entrepris d’acheter une livre de café en grains chaque fois que je m’arrêtais dans un café indépendant.

En essayant les mélanges de torréfacteurs variés, je me suis rendu compte que le goût du café diffère selon qu’il a été préparé avec les machines rutilantes des cafés, ou chez moi avec ma presse française ou avec la Breville.

C’est devenu mon petit projet personnel de trouver les meilleurs grains pour tirer le meilleur parti de ma nouvelle machine.

Appellations exotiques

J’ai découvert que les grains très sombres et huileux du mélange Hendrix de Jimmie’s Coffee donnaient l’ultime tasse de café fort et riche. Et que le mélange Espresso de The Remarkable Bean était une valeur sûre.

La large gamme de grains des torréfacteurs De Mello est bien en valeur dans leur arrière-boutique sur Yonge. Chaque sachet de café arbore leur gros tigre jaune dodu à l’endos. Ainsi que des notes de dégustation évocatrices sur le devant.

J’ai adoré le mélange Butterfly Kiss (confiture d’abricot, jasmin, baies mélangées), léger comme un papillon, mais du genre robuste, qui peut s’envoler jusqu’au Mexique. Le Gentleman (riche, doux, chocolat noir) est un incontournable lorsque je veux un café plus fort. Leur mélange Myanmar Moe (figue, de pomme verte, cacao) est très doucement délicieux.