Budget fédéral: ils en ont dit…

Le budget fédéral 2023, déposé ce mardi 28 mars par la ministre des Finances Chrystia Freeland, suscite évidemment son lot de commentaires. En voici quelques-uns:

Le gouvernement de l’Ontario:

«Notre gouvernement remercie le gouvernement fédéral de collaborer avec nous dans un certain nombre de domaines pour aider les familles, les travailleurs et les entreprises de l’Ontario.» — Peter Bethlenfalvy, ministre des Finances.

«Le budget de 2023 du gouvernement du Canada fournit des soutiens importants en réponse à l’Inflation Reduction Act des États-Unis au moyen de crédits d’impôt à l’investissement pour l’électricité propre, y compris pour des petits réacteurs modulaires, et pour la fabrication de technologies propres et l’extraction de minéraux critiques.»

«Nous accueillons aussi favorablement l’investissement du gouvernement fédéral dans le Fonds stratégique en innovation pour soutenir la création et la mise en application de technologies propres.»

«Nous notons que le Cercle de feu n’a pas été mentionné dans le budget. Il s’agit d’une occasion manquée pour les travailleurs, pour les chaînes d’approvisionnement canadiennes de véhicules électriques et de batteries en pleine croissance, ainsi que pour le Nord de l’Ontario et les communautés autochtones.»

«Nous nous attendons aussi à ce que le gouvernement fédéral travaille avec nous pour nous aider à résoudre la crise de l’abordabilité du logement. Nous continuons de l’exhorter à reporter la taxe de vente harmonisée sur tous les nouveaux projets domiciliaires d’envergure à vocation locative afin de stimuler la construction d’un plus grand nombre d’unités de logement locatif.»

Le Parti conservateur du Canada:

«Tout ce que Justin Trudeau a offert aux Canadiens, c’est plus de dettes, plus d’inflation et plus de coûts sur le dos des gens qui travaillent dur et qui sont assiégés dans ce pays.» – Le chef Pierre Poilievre.

«Nous avons formulé trois demandes claires:

• Faire baisser les prix en mettant fin aux déficits et aux dépenses inflationnistes.
• Ramener des salaires plus élevés grâce à des impôts moins élevés et à la suppression de la taxe carbone, afin que le travail soit à nouveau rentable.
• Faire en sorte que les gens puissent se loger en supprimant les barrières gouvernementales afin de libérer des terrains et d’accélérer l’obtention des permis de construire.

Ce budget ne répond à aucune de ces exigences. C’est une prime de 43 milliards $ de nouvelle inflation, de dette et d’impôts.»

«La guerre de Trudeau contre le travail se poursuit. Les Canadiens vivent dans le désespoir, sautent des repas, vivent dans le sous-sol de leurs parents, sont incapables de conduire pour se rendre au travail, sombrent dans la dépression et envisagent même de se suicider parce qu’ils ne peuvent pas supporter la pression et les factures que ce premier ministre a imposées après huit longues années. Ce budget ne fait qu’aggraver toutes ces pressions, toutes ces douleurs et tous ces coûts.»

Le Nouveau Parti démocratique du Canada:

«Le budget montre que lorsque les néo-démocrates utilisent leur pouvoir, ils obtiennent des résultats concrets pour les gens.» – Le chef Jagmeet Singh.

«Grâce à un autre doublement du remboursement de la TPS et aux soins dentaires pour les enfants de moins de 18 ans, les personnes en situation de handicap et les aînés, des millions de personnes vont économiser 1 700 $.»

«Les Canadiennes et Canadiens traversent une période difficile. Le coût de tout est en hausse. C’est pourquoi nous nous sommes battus pour un budget qui vous permet d’économiser de l’argent et de créer de bons emplois avec de meilleurs salaires.»

«Si Pierre Poilievre avait eu ce qu’il voulait dans ce budget, il n’y aurait plus de soins dentaires et votre régime de retraite et les services dont dépend votre famille seraient coupés au profit des grands patrons.»

«Grâce au NPD, le budget comprend également les éléments suivants:

• Un investissement dans une économie d’énergie propre pour créer des emplois syndiqués bien rémunérés tout en s’attaquant à la crise climatique.
• 4 milliards $ une stratégie pour le logement autochtone en milieu rural, urbain et nordique codéveloppé avec les communautés autochtones qui aidera les populations autochtones vivant en dehors de leurs communautés à trouver un endroit sûr et abordable où se sentir chez eux.
• Soutien aux étudiants en augmentant les bourses d’études de 40%.»

«Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli, mais nous ne sommes pas satisfaits, car nous voyons qu’Ottawa peut faire beaucoup plus pour faciliter la vie des gens.»

L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO):

«L’AFO est heureuse des investissements importants du gouvernement du Canada dans son prochain Plan d’action pour les langues officielles, qui contient une hausse financière de 40% de son budget comparativement au précédent.» – Le président Fabien Hébert.

«L’AFO trouve prometteuses ces premières informations sur le nouveau Plan d’action aux langues officielles 2023-2028, qui comprend quatre piliers:

• Immigration francophone (123,2 M$).
• Développement économique (117 M$).
• Justice (111,4 M$).
• Centre d’expertise pour veiller à ce que les institutions fédérales s’acquittent de leurs obligations face à la Loi sur les langues officielles (22,1 M$).»

«L’AFO prend également note des investissements découlant du plan d’action de 679,2 M$ sur 5 ans pour assurer un accès égal à l’éducation en situation minoritaire et du versement de 40 M$ sur 2 ans à Patrimoine canadien pour rendre le financement provenant du Fonds des médias du Canada plus accessible aux voix traditionnellement sous-représentées et accroître le contenu d’écran de langue française.»

La Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA):

«La FGA salue la volonté du gouvernement du Canada de mettre les questions du développement économique, de l’entrepreneuriat et de la main-d’oeuvre au centre du budget fédéral 2023.» – Le président Dominic Mailloux.

«Pour nos communautés et nos entreprises francophones, c’est l’annonce du nouveau Plan d’action sur les langues officielles 2023-2028 (PALO), dont les principales orientations budgétaires sont contenues dans le document, qui retient le plus notre attention.»

«Ces nouveaux investissements proposés, de plus d’un milliard de dollars, porteraient le financement total du PALO à plus de 3,8 milliards $ sur 5 ans. Pour référence, le dernier PALO était estimé à 2,7 milliards $ sur cinq ans. Ces investissements viennent renforcer la place de la francophonie dans le paysage économique national.»

La FGA salue aussi:

• «La création du Fonds de croissance du Canada, soit un mécanisme de financement public indépendant de 15 milliards de dollars qui aidera à attirer des capitaux privés pour bâtir l’économie propre du Canada en utilisant des instruments d’investissement qui absorbent certains risques afin d’encourager l’investissement privé dans des projets, des technologies, des entreprises et des chaînes d’approvisionnement à faibles émissions de carbone.
• Un financement de plus de 200 M$ accordé afin d’élargir le Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical de manière à former plus de 30 000 apprenties et apprentis et compagnes et compagnons d’apprentissage supplémentaires.
• Un financement de 250 M$ sur trois ans à l’Initiative de perfectionnement des compétences pour l’industrie, afin d’appuyer plus de 15 000 travailleuses et travailleurs, et de 125 M$ sur cinq ans pour le lancement du Centre de formation pour les emplois durables.
• Un financement de 197,7 M$ en 2024-2025 au Programme de stages pratiques pour étudiants afin de continuer à créer des possibilités d’apprentissage intégrées au travail de qualité pour les étudiantes et les étudiants grâce à des partenariats entre les employeurs et les établissements d’enseignement postsecondaire.»

La Société économique de l’Ontario (SÉO):

«Il est clair que ce budget est d’abord et avant tout destiné à soulager le fardeau financier des Canadiens.» – Le président Denis Laframboise.

«Il s’agit de mesures essentielles et nous reconnaissons la nécessité pour le gouvernement de mettre en place des dispositions qui ne manqueront pas d’aider les personnes qui en ont le plus besoin en ces temps plus difficiles.»
«Bien que nous comprenions et que nous appuyions les diverses mesures annoncées, nous aurions souhaité voir davantage de sommes destinées au soutien des petites et moyennes entreprises (PME).»

Des annonces d’intérêt selon la SÉO:

• L’entente avec Visa et Mastercard pour réduire les frais de transactions par carte de crédit des entreprises.
• Les mesures financières destinées à soutenir la croissance du tourisme, «un secteur qui a beaucoup souffert de la pandémie et qui est un des secteurs qu’appuie fortement la SÉO».
• Les mesures d’allègement fiscal visant à faciliter le transfert d’entreprises d’une génération à l’autre (le «repreneuriat»).
• Les sommes qui seront allouées dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles (PALO), destinées à stimuler l’immigration francophone au Canada, aider les employeurs canadiens qui souhaitent recruter les travailleurs étrangers francophones ainsi que de soutenir les nouveaux arrivants après leur arrivée.

L’Institut économique de Montréal (IÉDM):

«Le gouvernement Trudeau a longtemps justifié ses déficits en affirmant qu’il pouvait les faire puisque les taux d’intérêt étaient faibles. Les taux d’intérêt ont beaucoup augmenté depuis. La réponse logique du gouvernement aurait dû être d’arrêter de s’endetter à un rythme record.» – Renaud Brossard, directeur principal des communications de l’IÉDM.

«Ce sont malheureusement les Canadiens et Canadiennes qui devront payer pour ces excès, avec des paiements d’intérêts de plus en plus coûteux sur la dette fédérale.»

«Le gouvernement fédéral prévoit faire un déficit de 40,1 milliards $ cette année. Aucune date n’a été mise de l’avant pour le retour à l’équilibre budgétaire.»

Le gouvernement prévoit dépenser 50,3 milliards $ dans le service de la dette en 2027-2028. À l’entrée en poste de ce gouvernement, la dette fédérale était de 693,8 milliards $. Selon les projections contenues dans le budget, elle atteindra 1 333,6 milliards $ d’ici la fin de l’année. Cela représente une augmentation de 92,2%.»

«L’endettement des dernières années a beaucoup réduit notre capacité à affronter des crises. En continuant d’éroder notre marge de manœuvre financière, le gouvernement Trudeau semble tout miser sur l’espoir que plus jamais nous n’aurons à affronter la moindre crise.»

«Aussi inquiétant est l’absence de mesures pour s’attaquer au retard de productivité du Canada. Alors que la croissance de la productivité soutient l’accroissement du niveau de vie dans les autres économies avancées, le Canada stagne malheureusement.»

«Le gouvernement Trudeau a manqué une belle occasion de renverser la vapeur en restaurant notre avantage fiscal par rapport aux États-Unis et en encourageant les investissements en productivité.»