Au Canada français, notamment au Québec et en Ontario, il était courant d’entendre au siècle dernier des souhaits du Nouvel An comme «Bonne année, grand nez!», auxquels on répondait «Pareillement, grandes dents!»
Les vœux du Nouvel An ont une longue tradition que l’ethnologue et folkloriste breton Paul Sébillot a bien documentée dans la Revue des Traditions populaires*.
Le baiser du Nouvel An
Sébillot fonda la Société des Traditions populaires en 1882. Il note que, en Basse-Bretagne, le baiser du 1er janvier s’accompagnait du traditionnel vœu «Bonne Année, santé, prospérité et le paradis à la fin de vos jours!»
Par plaisanterie, ajoute-t-il, on modifiait souvent la dernière partie par «prospérité aussi longue que la queue d’une grenouille».
La formule des vœux du Jour de l’An a de multiples variantes. À «Bonne année, grand nez!» on pouvait aussi répondre «C’est pareil, grandes oreilles!» Et même ajouter «Que Dieu te bénisse, grande cuisse!» Ou encore «À l’année prochaine, grande bedaine!»