Par l’entremise de sept acteurs du Théâtre Dérives Urbaines, les participants à la conférence sur 150 ans de bilinguisme législatif et judiciaire, tenue le 5 mars dernier à Ottawa, ont pu revivre le débat historique de 1865 qui a mené à l’adoption de l’article 133 de la Loi constitutionnelle de 1867.
Une scène a aussi rappelé la crise découlant de l’abolition illégale du français au Manitoba, en 1890, et le débat, à la Chambre des communes, où John Alexander Macdonald avait affirmé: «Je ne partage aucunement le désir exprimé dans certains quartiers qu’il faudrait, par un moyen quelconque, opprimer une langue ou la mettre sur un pied d’infériorité vis-à-vis d’une autre… Dans cet état, il n’y a pas de race supérieure; dans cet état, il n’y a pas de race conquise…»
Au cours de la journée, une quinzaine de conférenciers ont partagé leurs commentaires sur le chemin parcouru depuis 150 ans. Les gains et embûches dans la mise en œuvre du bilinguisme législatif et judiciaire ont été signalés. Les moyens d’améliorer l’accès à la justice dans les deux langues officielles ont aussi été discutés.
Il est évident qu’il reste plusieurs dossiers où le gouvernement fédéral ne semble pas pressé d’assumer un leadership. C’est notamment le cas du dossier de l’utilisation du français en matière de divorce et de celui de l’adoption d’une version française officielle de la Loi constitutionnelle de 1867.