Présenté comme un roman en fragments, Des bières et des femmes, de Julie Myre Bisaillon, raconte les boires et déboires d’un petit resto d’une microbrasserie rurale dans les Cantons de l’Est. Le tout se résume à cette phrase glanée en cours de route : « À chacun son histoire pas d’allure. »
La narratrice est Maude, 41 ans. Son chum est Nath ; elle à 34 ans. Puis il y a Meg, la serveuse la plus expérimentée de la gang, qui sait « revirer un client de bord sans que ça paraisse et gérer les bikers ».
« Bonjour, vous avez rejoint le Restaurant du village, à côté de la microbrasserie. » On y sert des burgers, des pizzas et des grilled cheese. Pas de crevettes, ni de steaks ou salade César. Que des produits locaux (pas de lime ou de citron).
La campagne: un petit milieu
L’histoire se déroule à la campagne qui demeure, c’est bien connu, un petit milieu. Quelqu’un dit quelque chose à quelqu’un qui le répète à quelqu’un d’autre, pis hop, tout le monde le sait !
Déguster des bières pendant tout un été, ça n’a pas son pareil pour connaître tout ce beau monde. La bière servie au comptoir incite tellement à la confidence, au point où Maude se demande si elle est tenue au secret professionnel.
Le ton du roman est un peu joualisant. On y lit : « Me semble qu’il aurait pu checker ses options avant de m’appeler. Se donner un range de possibles. »