Le cinéma a été considéré comme langage artistique à partir de 1914. Pour la bande dessinée, il a fallu attendre les années 1990. Un long cheminement expliqué par le bédéiste Paul Roux, de passage à l’Alliance française.
Paul Roux a quitté sa ville natale, Marseille, à l’âge de huit ans, pour le Québec Il en conserve tout de même l’accent ensoleillé! En homme passionné, il aime parler de ce qui le fait vibrer depuis ses six ans et qui le fait vivre maintenant: la bande dessinée. Sa conférence intitulée Petite histoire de la bande dessinée nous a éclairé sur ce 9e art en perpétuelle ébullition.
Au fil des siècles…
On peut faire remonter les origines de la bande dessinée à la préhistoire avec les grottes de Lascaux. «Il s’agit de la première tentative de raconter quelque chose à travers des images», explique Paul Roux. Et c’est avec la tapisserie de Bayeux que texte et images sont associés pour la première fois.
Mais c’est en Suisse, en 1830, qu’apparaît le premier album de bande dessinée telle que nous la concevons aujourd’hui, avec «L’Histoire de Monsieur Jabot» de Rodolphe Töpffer.
De l’utilité de la BD
La BD, comme la littérature, permet à l’esprit de s’évader, de s’amuser lorsqu’il s’agit de gags, de réfléchir…
Mais elle a aussi eu d’autres buts. Elle a été utilisée dans l’enseignement dans les années 1890 ou comme propagande sous le régime de Mussolini pour enrôler les jeunes. «Aujourd’hui on trouve de la bande dessinée partout, même dans les modes d’emploi de IKEA!», explique Paul Roux.