Si l’on évoque aujourd’hui le nom de Bach, sans autre précision, c’est celui de Jean-Sébastien (Johann Sebastian) Bach (1685-1750) qui nous vient à l’esprit, et non sans raison: 20 enfants, une œuvre musicale immense, une bibliographie considérable, une filmographie même. Il figure dans nombre de concerts, d’émissions musicales, d’interprétations chorales.
Cependant, il faudrait peut-être reprendre, en l’adaptant, l’expression quasiment proverbiale bien connue: «Un Bach peut en cacher un autre».
Et l’on peut lire dans l’article consacré à J.S. Bach de l’encyclopédie Larousse en ligne, cette assertion a priori surprenante: «On assure que Bach était, au moment de sa mort, moins connu que son fils Carl Philipp Emanuel. Il semble en effet que, durant toute la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’œuvre de Bach ait été peu jouée.»
Carl Philipp Emmanuel Bach
La personnalité «du génial Carl Philipp Emmanuel est immense. Dès le début du XIXe siècle, on n’a plus joué que rarement les œuvres de ce fils du «vieux Bach», comme on disait alors, faute de les connaître ou de souhaiter les découvrir.
C’était oublier la réputation considérable dont le compositeur a joui en son temps. Que sa musique ait été louée et admirée comme elle l’a été par Haydn et Gluck, Mozart et Beethoven, avant que plus récemment les rejoigne Schoenberg, aurait dû donner à réfléchir.»