Autorickshaw, un groupe torontois, était en concert le jeudi dernier au Lula Lounge. Plus d’une centaine de personnes étaient rassemblées dans ce restaurant-bar-club du village latin de Toronto. Le groupe a joué pendant deux heures une musique originale qui mêle jazz, funk et musique traditionnelle et populaire d’Inde.
Dans la salle bigarrée du Lula, sur une estrade chapeautée par de grands rideaux bordeaux, la chanteuse à la voix lyrique et grave, Suba Sankaran a repris plusieurs morceaux de son troisième album So The Journey Goes au son des percussions du joueur de tablâ (tambours indiens et népalais) Ed Hanley, du bassiste Rich Brown et du percussionniste montréalais Patrick Graham.
Le public, qui était enchanté d’entendre un nouveau genre musical, a largement applaudi Suba. La chanteuse a interprété des chants indiens, au son jazz, comme Chana et Nalina Kanthi et une réinterprétation du poème Bird On A Wire du Canadien Leonard Cohen. «C’est un ensemble de musique du monde, et nous en faisons une fusion très moderne», déclare Patrick Graham.
La musique de ce concert était incontestablement un mariage très spécifique entre l’Orient et l’Occident. Assez étrange, le répertoire était largement composé de vocalises. «C’est intéressant de voir un chanteur fredonner une bonne partie du concert. J’avoue que c’est une expérience que je n’ai jamais rencontré auparavant», dit Anthony, un spectateur.
«Le métissage de notre musique invite notre public à entrer dans un monde éclaté. Pour nous, c’est un grand plaisir que de jouer pour une nouvelle audience et de lui faire découvrir la musique traditionnelle d’Inde», poursuit Patrick.
