Journaliste reconnu pour ses pénétrantes analyses de la politique internationale, romancier doué pour son regard franc sur les grandes douleurs du monde, Gil Courtemanche a récemment signé une autofiction intitulée Je ne veux pas mourir seul. Dans ce nouveau livre, le plus personnel qu’il nous ait donné jusqu’à ce jour, ce n’est plus le journaliste ou le romancier qui s’adresse à nous, mais un homme seul devant la mort, seul devant la vie, qui lance un bouleversant cri de douleur, un pressant appel à ne pas laisser échapper cette vie.
Il s’agit d’une autofiction, d’un récit écrit à la première personne. Gil Courtemanche nous apprend que sa douce moitié vient de le quitter et qu’il est atteint du cancer.
Après huit ans de vie avec Violaine, il reçoit son congédiement par courriel: «Je te quitte». Or, vivre sans Violaine n’est pas vivre, «c’est une forme insidieuse de mort, une sorte de cancer émotif».
Comme je ne connais pas personnellement Gil Courtemanche, je ne saurais distinguer entre la part autobiographique et la part fictive de Je ne veux pas mourir seul.
Chose certaine, cette autofiction est une réflexion sur les deux côtés d’une même médaille: la vie et la mort. Le narrateur n’a pas envie de vivre, mais il a peur de mourir.