Aruba et son microclimat

Espagnole, puis hollandaise, cette petite île au large du Venezuela a préservé une culture autochtone

Randonnée dans le parc national Arikok avec le guide surnommé Rambo à cause de sa grande force et de son passé militaire. Ce fier descendant des amérindiens Arawak est un homme fascinant. (Photo: Benoit Legault)
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Publié 26/07/2016 par Benoit Legault

Un nombre croissant de voyageurs veut aller ailleurs que dans le trio très abordable formé de Cuba, de la République dominicaine et du Mexique.

Aller ailleurs dans les Caraïbes, ça veut dire payer plus cher. Outre l’attrait de la nouveauté, il faut avoir de bonnes raisons de payer plus. L’île d’Aruba, à 25 km au large du Venezuela, donne de bonnes raisons (climat, culture, sûreté), mais ces raisons méritent quelques explications.

Aruba fait partie des Antilles néerlandaises, les ABC Islands (Aruba, Bonaire, Curaçao). L’arrivée à Aruba n’impressionne pas. La végétation est rachitique à cause du climat désertique. La Palm Beach de 3 km de long, où sont les grands hôtels, est belle sans être exceptionnelle. On entend beaucoup de musique américaine; l’endroit ne semble pas d’emblée très exotique. Et pourtant…

«Dès qu’on sort des hôtels, on voit qu’Aruba fait partie de l’Amérique latine. Les gens d’ici adorent danser et s’amuser. Il y aussi ici une vraie culture et une gastronomie locale. On ne s’attend pas à cela sur une île néerlandaise d’à peine 110 000 habitants», explique Shari Reid, la jeune directrice des ventes de l’hôtel RIU Palace. Née à Aruba, elle a fait ses études universitaires de Tourism Management aux Pays-Bas.

Une culture distincte

Les Espagnols ont d’abord colonisé Aruba, dès l’an 1499. La plupart des Amérindiens des Antilles ont été exterminés, mais pas les Caquetios de la tribu Arawak d’Aruba.

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Les Espagnols les ont laissé vivre pour qu’ils s’occupent de leurs bêtes (chèvres, chevaux, vaches, etc.). Convaincus que l’île n’avait aucune richesse naturelle, les Espagnols ont abandonné Aruba au profit des Hollandais qui en prennent possession en 1636 pour récolter du sel de mer.

Donc, premier aspect distinctif et attractif majeur d’Aruba: on trouve ici une culture autochtone et non seulement une mixité afro-européenne comme dans presque toutes les autres Antilles. Environ 80% des Arubiens sont des «crioyos», des descendants créoles d’Amérindiens et de colons espagnols. C’est vraiment l’Amérique latine ici, mais le protectorat néerlandais et l’organisation à l’américaine font qu’on l’oublie facilement.

La gastronomie locale se trouve surtout dans les camions de nourriture et les petits restos, pas dans les grands hôtels. Les locaux adorent manger de la chèvre et du chevreau dans leurs plats nationaux, mais c’est plutôt du bœuf qu’on sert dans les hôtels, intégré aux mêmes recettes.

Les locaux parlent tous l’espagnol, souvent l’anglais et parfois le néerlandais, mais leur langue maternelle est le papiamento, un mélange des trois langues précédentes aux sonorités étonnantes!

Sur Aruba, un trio Big Mac coûte 7$US, ce qui reflète le coût de la vie qui y est plus élevé qu’au Canada, sans être prohibitif pour des vacanciers. Il y a des restaurants variés de toutes les catégories, facilement accessibles depuis les hôtels de Palm Beach.

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Les niveaux de service et de qualité sont élevés. Et on ne fait l’objet d’aucun harcèlement. Cette sécurité est le deuxième argument majeur en faveur d’un séjour à Aruba. On réalise progressivement qu’on est bien à Aruba, mieux qu’ailleurs en fait.

Désert entouré par la mer

Le microclimat d’Aruba opère une magie spéciale. Il ne pleut presque jamais ici, et la température maximale avoisine les 30 degrés à l’année… Aruba est en quelque sorte un désert (c’est plus aride que l’Arizona) entouré par la mer. Assez incroyable, et génial pour des vacanciers.

En prime, Aruba est en dehors de la zone des ouragans. Cuba et la République dominicaine ne jouissent pas ce climat remarquable. Et il fait chaud à Aruba en décembre, janvier et février – on n’a pas à craindre de revenir déçu par la météo.

Une autre bonne raison d’aller à Aruba est la force de ses attraits naturels. Le parc national Arikok forme 20% du territoire de l’île. C’est un désert si aride que même des cactus y manquent d’eau! La petite île est souvent survolée de beaux nuages qui iront faire pleuvoir ailleurs.

La côte d’Aruba qui donne sur l’Atlantique est belle et accidentée. La plupart des vacanciers d’Aruba font au moins une excursion sur cette côte sauvage; ils la parcourent à cheval, en jeep, en VTT, en autobus de party, ou par quelque autre moyen de transport ludique qu’ils n’oublieront pas de sitôt. Il y a aussi le long de cette côte des attraits historiques qui enrichissent les excursions.

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La plage des grands hôtels, Palm Beach, est publique partout. Son sable n’est pas poudreux, mais il est quand même blanc et assez fin. Presque tous les soirs, un coucher de soleil magnifique vient embraser Palm Beach.

La plage Arashi, au nord de Palm Beach, est la favorite des locaux à la recherche de calme. C’est la continuation de Palm Beach, mais les hôtels et leurs vacanciers sont remplacés par des kite-surfers et d’autres amants du vent. On y fait aussi de la plongée en apnée.

Eagle Beach, au sud de la zone hôtelière, figure sur de nombreuses listes des plus belles plages des Caraïbes et même du monde. C’est une longue plage en anse d’aspect naturel, ornée de nombreuses palapas qui protègent du soleil. C’est la plage la plus populaire d’Aruba – elle fourmille d’amoureux du soleil les dimanches. À noter que la petite hôtellerie borde Eagle Beach.

Capitale, hôtels exclusifs et croisières

La capitale, Oranjestad, est jolie et grouillante. Les marchés et boutiques sont conçus pour les besoins des foules de croisiéristes qui y débarquent sans cesse.

Les produits ne sont pas complètement détaxés, mais on y fait des bonnes affaires, en dollars américains ou en euros. La belle surprise, ce sont les produits – crèmes, gels et lotions – faits sur place à base d’aloès. Cette plante est typique des climats chauds et secs, comme celui d’Aruba.

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Au final, la popularité notoire d’Aruba est justifiée par une météo idéale, une situation politique stable, une sûreté apaisante, des normes de service élevées et une culture joyeuse et originale.

Vacances Signature propose deux hôtels (5-étoiles) exclusifs à Aruba. Ce voyagiste basé à Toronto propose aussi sept autres hôtels, des 3-étoiles, à Aruba. Les deux 5-étoiles exclusifs à Vacances Signature à Aruba sont les deux plus gros hôtels et aussi les deux plus gros édifices de cette île – les RIU Palace Aruba et Antillas.

Le RIU Palace Aruba est un immense hôtel blanc, au style mauresque, qui forme la signature visuelle de Palm Beach. Cet hôtel à trois façades fait 14 étages. La piscine principale est impressionnante. La salle du buffet est aussi de très grand format. L’hôtel RIU Palace Aruba a été rénové en 2015.

Pour sa part, le RIU Palace Antillas est un 5-étoiles pour adultes seulement. La lumière du lobby est tamisée. On y trouve un bar à cocktails en hauteur avec une vue imprenable de la mer. L’hôtel comme tel est d’une architecture plus urbaine que tropicale. Toutefois, les espaces communs sont conviviaux. La salle à manger du buffet est composée de petites salles lumineuses. Une des salles est à l’extérieur. L’ensemble est très agréable.

La qualité de la restauration est élevée dans ces hôtels tout compris, des fleurons de la chaîne espagnole RIU. Heureusement, car les clients, habitués à payer les prix du Mexique ou de la République dominicaine, sont particulièrement exigeants. Les employés des hôtels RIU sont triés sur le volet, car ces hôtels paient de meilleurs salaires que ceux de la plupart des autres hôtels d’Aruba.

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Outre les nombreux Américains, la clientèle de ces complexes hôteliers est surtout composée l’hiver d’Argentins, de Chiliens, de Colombiens et de Brésiliens. Les Sud-Américains adorent les enfants et cela crée une belle ambiance familiale dans le RIU Palace Aruba.

Sunwing assure des vols directs de Toronto à Aruba toute l’année.

Benoit Legault a été invité à Aruba par Vacances Signature et la société aérienne Sunwing.

Auteur

  • Benoit Legault

    Journaliste touristique basé à Montréal. Collaborateur régulier au Devoir et à l-express.ca. Responsable de la rédaction de guides Ulysse. Benoit Legault a remporté plusieurs prix de rédaction touristique. Il adore l'Ontario et ses Grands Lacs.

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