Art public autour de la future Place des Arts du Grand Sudbury

La Place des Arts du Grand Sudbury.
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Publié 22/07/2020 par Paul-Francois Sylvestre

La Place des Arts du Grand Sudbury ne prévoit pas ouvrir ses portes avant environ un an et demi, mais elle propose déjà la création et la diffusion d’une œuvre d’art public. Le Conseil des arts de l’Ontario (CAO) a versé 11 250 $ pour ce projet de fabrication de sonorités et de graffitis.

Les deux artistes choisis pour coordonner cette œuvre d’art public collaborative sont le compositeur Daniel Bédard et la muraliste Mique Michelle.

Le premier, originaire de Sudbury, est concepteur, réalisateur et ingénieur de son depuis quarante ans. La seconde est Franco-Ontarienne, métisse et artiste de renommée internationale, originaire de Nipissing-Ouest.

Une oeuvre de Mique Michelle.

12 000 m2, 30 millions $

Parce que les artistes francophones du Grand Sudbury souhaitaient poursuivre leur quête d’excellence et accueillir un public plus nombreux, sept organismes culturels se sont regroupés en 2007 en vue de créer un complexe multidisciplinaire.

En 2015, le projet La Place des Arts a été lancé, un financement de 30 millions $ a été assuré et la construction d’un édifice de 12 000 mètres carrés a débuté en 2019.

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Érigé à l’angle des rues Elgin et Larch, le complexe comprendra une salle de spectacle de 300 places, un studio de 120 places, une galerie d’art, un bistro et une boutique, ainsi que 3 050 m2 de bureaux et d’espaces de travail coopératif. L’ouverture est prévue vers la fin de 2021.

Daniel Bédard. Photo: Brian Côté

Collage sonore participatif

Cette œuvre d’art public a pour vocation d’être créée par la communauté.

Ainsi, le compositeur Daniel Bédard invite les citoyens «à vous inspirer de votre propre création — cabane dans un arbre, meuble, jouet, vêtement, sculpture de glace ou de sable, festival, cause charitable — et à improviser une performance rythmique en utilisant l’outil le plus important, que ce soit un marteau, un clavier, des aiguilles pour tricot, etc.»

«Il est strictement interdit de ne pas vous amuser follement!»

Daniel Bédard invite aussi les gens à partager des histoires personnelles liées à cette création ou construction. «Vous avez peut-être fait un bonhomme de neige pour votre cousin parce qu’il était malade et ne pouvait pas sortir de la maison», suggère-t-il par exemple.

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Les intéressés ont jusqu’au 17 août pour soumettre par enregistrement téléphonique un morceau qui pourrait faire partie du collage sonore qui sera créé pour marquer la construction de la Place des Arts.

La muraliste Mique Michelle revendique l’abolition des perceptions négatives du graffiti et de l’art urbain. Elle se sert aussi de son médium pour sensibiliser les gens à la culture de ses ancêtres anichinabés.

Sa prestation artistique s’inspirera, entre autres, de la création sonore animée par Daniel Bédard et fera appel à la participation du public scolaire. Cela pourrait donner lieu à une murale sur le site de construction de la Place des Arts cet automne.

L’oeuvre de Mique Michelle à l’Hôtel de Ville de Timmins.

Redorer le blason du graffiti

Selon Mique Michelle, le graffiti sert à sensibiliser le public. Lors d’une entrevue menée par ONFR+ en avril dernier, elle lançait: «Si tu vas garrocher des roches au maire, ce n’est pas certain qu’il va t’aider, mais mettre des couleurs sur les murs est pour moi un moyen de donner la bonne information.»

Elle est d’ailleurs fière de sa murale dans l’Hôtel de Ville de Timmins, où on voit deux mains qui tiennent une plume d’aigle, objet sacré pour les membres des Premières Nations.

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Ses œuvres se retrouvent aussi loin qu’au Mexique, en République dominicaine et en Suède. Ses ateliers sur le graffiti ont rejoint des jeunes dans les écoles secondaires De La Salle et Gisèle-Lalonde à Ottawa et de Lamothe-Cadillac à Windsor.

Les sept organismes à l’origine du projet de la Place des Arts sont le Carrefour francophone, le Centre franco-ontarien de folklore, le Théâtre du Nouvel-Ontario, La Nuit sur l’étang, les Éditions Prise de parole, la Galerie du Nouvel-Ontario et le Salon du livre du Grand Sudbury.

Le financement est réparti comme suit: 12,5 M$ du fédéral, 8,25 M$ du provincial, 5,5 M$ du municipal et 3,75 M$ du secteur privé.

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