Les Français élisent ce printemps (23 avril et 7 mai) une nouvelle présidente ou un nouveau président de la République, puis cet été (11 et 18 juin) ils renouvellent l’Assemblée nationale.
Pour les législatives – pas encore pour les présidentielles – il était prévu que le million de Français établis à l’étranger et inscrits auprès de leur consulat puissent voter électroniquement pour le député de leur circonscription. Ces Français de l’étranger représentent environ 2,25% de l’électorat total.
Or, ce lundi 6 mars, le gouvernement socialiste a retiré cette option, invoquant des risques de piratage du système informatique, au grand dam de plusieurs candidats de la droite et du centre.
«La cybersécurité et le hacking ont bon dos», a commenté le conseiller consulaire Marc Cormier à Toronto, qui fait remarquer que le vote électronique a connu dans le passé plusieurs problèmes techniques. Il est trop tard pour changer de serveur, pense-t-il, «c’est plus simple d’annuler que d’avoir un vote qui foire et ensuite qu’il y ait des recours, des annulations, etc.».
Son collègue d’Ottawa, Philippe Armengau, élu comme Marc Cormier, Francine Watkins et Dan Brignoli pour représenter les Français de l’Ontario et du Manitoba auprès du consul Marc Trouyet, s’est indigné, à l’instar de son candidat présidentiel François Fillon, d’un «déni de démocratie».