En 2011, Jacques Allard a publié le roman Rose de La Tuque, qui a remporté le Prix Alfred-DesRochers. Il récidive maintenant avec Sarah Zweig: D’amour et de guerre. L’ouvrage prend la forme de quelques lettres, mais surtout d’un journal intime qui s’étire en longueurs, tant et si bien qu’Allard nous annonce une suite à la dernière page.
Sarah Zweig est une étudiante juive originaire de Vienne. Elle entre illégalement au Canada et se réfugie à La Tuque, en Mauricie. Puis la jeune femme aboutit à Ottawa, est recrutée par le nouveau Service secret de la Première Armée canadienne et devient Estelle Lavoie.
Après une formation comme agent secret, Zweig/Lavoie est postée à Canada House, à Londres, durant la Seconde Guerre mondiale. Le Haut-Commissaire est Vincent Massey. L’auteur glisse une référence à son frère, l’acteur Raymond Massey.
On retrouve ensuite l’héroïne-narratrice en voyage à Édimbourg, avec son fiancé canadien qui est aviateur, puis en mission à Paris. L’auteur décrit comment «tout est permis à ceux qui s’agitent dans les officines souterraines du pouvoir».
Sarah parle un dialecte autrichien, l’allemand, le français et l’anglais; elle comprend le hongrois. Son travail consiste à fréquenter les permissionnaires canadiens de tous grades, «les hommes se confiant facilement à une femme».