Une chèvre qui joue avec un rhinocéros. Une tortue avec un chien. Un chat avec un écureuil. Ces petits films d’amis improbables sont assurés d’un succès viral sur YouTube. Et voilà que des scientifiques s’y intéressent aussi.
C’est que, bien qu’improbables, ces amitiés n’en sont pas moins nombreuses, suffisamment pour qu’on admette qu’elles ne sont pas juste des accidents de parcours. Elles entraînent la recherche scientifique vers des territoires insoupçonnés: car si les biologistes n’ont aucun mal à déchiffrer les modes de communication à l’intérieur d’une même espèce, ils sont perplexes lorsque deux bestioles qui n’ont ni le même «langage» ni les mêmes comportements arrivent à communiquer.
Même s’il devait s’avérer, comme certains le suggèrent, que ces interactions ne se produisent que dans un environnement contrôlé par l’humain, où aucune des deux bestioles n’a à se préoccuper de sa survie, il n’en demeurerait pas moins qu’elles posent la question de ce que signifie, dans le cerveau de ces animaux, le plaisir, voire l’amitié. Sans compter que ça donne une raison légitime pour regarder des vidéos d’animaux sur Internet…