Une profonde amitié ne meurt jamais. Encore plus que l’amour, elle résiste au temps. Voilà ce qu’on confirme dans l’intrigue finement ciselée du roman Ce qu’il nous reste de Julie, de Sébastien Didier. Du coup, le temps et l’amour apparaissent comme des ennemis inévitables.
Ce qu’il nous reste de Julie est le titre de deux romans. D’abord un texte contemporain de Sébastien Didier. Puis un récit d’un auteur ou d’une autrice fantôme, dont l’action campée dans les années 1930-1940 est racontée à travers neuf chapitres intercalés ici et là au fur et à mesure que l’intrigue progresse.
On ne voit jamais Julie
Bien qu’on ne la voie jamais, Julie demeure l’héroïne des deux romans. C’était la meilleure amie de Sébastien, Vincent, Émilie et Arnaud. Je dis « était », car elle a disparu… Et tout laisse croire qu’elle a été la victime d’un tueur en série, 20 ans passés.
Pendant 400 pages, le lecteur a droit à un maelstrom de sentiments douloureux où les coïncidences demeurent à la fois nombreuses et troublantes. Le titre du roman intérieur est Le Temps d’un été. Il a été écrit par L. J. Dexley, que le public n’a jamais vu en personne. Julie semble lui avoir dicté ses idées et anecdotes.
On sait que Julie n’a pas connu son père. Mais dans le récit de Dexley, il vient pour être avec elle « le temps d’un été ». Ce n’est pas l’histoire d’un père et d’une fille, mais plutôt celle d’une « complicité qui transcende tout le reste ».