Quand on fait partie du conseil d’administration d’une compagnie de théâtre de création, on se trouve aux premières loges pour être témoin de son processus créatif. C’est l’une des grandes motivations des membres du CA du Théâtre La Tangente, dont je fais partie, pour s’engager dans ce genre d’aventure.
Quand ce processus s’étale sur sept années, comme c’est le cas pour la trilogie AmericanDream.ca du dramaturge Claude Guilmain (et directeur général de La Tangente), on a envie d’assister aux réunions avec du pop-corn pour l’écouter nous livrer une clé de plus sur les hasards de la route qui ont alimenté la création de sa pièce.
Lorsque j’ai interviewé Claude la semaine dernière, il venait de terminer une série de conférences (en français) sur la structure dramatique dans le cadre de la programmation Author Talks & Lectures de la Bibliothèque publique de Toronto. S’il y a une leçon que ses auditeurs ont retenue, c’est que nul détail de nos vies n’est trop anodin pour servir d’étincelle à la création.
Un 11 septembre 2001
La fascination du dramaturge pour le lien existant entre le monde intérieur des individus et l’histoire collective s’est cristallisée le 11 septembre 2001.