Alimentation: que la lumière soit!

La lumière peut mesurer la qualité de la nourriture en temps réel

La technologie de P&P Optica en action.
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Publié 11/07/2017 par Matt McIntosh

Une lumière appropriée ne fait pas que mettre en valeur la salade que vous vous apprêtez à manger. Elle peut vous dire si votre salade est de bonne qualité.

Avec la bonne technologie, il est possible d’utiliser la lumière pour mesurer la qualité de la nourriture en temps réel. Dans le domaine de la transformation des aliments, elle peut aider à rendre les systèmes de production plus efficaces et à réduire le gaspillage.

P & P Optica, de Waterloo, a fait breveter un système permettant d’intégrer une technologie d’imagerie hyperspectrale dans un milieu de transformation alimentaire où le rythme est rapide.

«Nous avons développé ce que nous appelons le PPO Smart Imaging, un processus qui utilise la lumière pour analyser la composition chimique d’un produit alimentaire précis», explique Kevin Turnbull, vice-président des ventes chez P & P Optica.

«La science nous permet de voir quels produits sont conformes aux normes de catégories et quels produits n’y sont pas conformes. En intégrant la science dans un système de production alimentaire, on peut aider les transformateurs à améliorer l’efficacité de leurs activités de classement et de tri», dit-il.

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Variations de couleur

L’imagerie hyperspectrale (aussi appelée imagerie chimique) consiste à éclairer un objet avec une lumière vive. Des caméras spéciales captent des centaines de variations de couleur différentes lorsqu’un objet passe sous la lumière – les caméras classiques grand public fonctionnent à un niveau de beaucoup inférieur – puis elles génèrent des données à partir de ces couleurs.

À leur tour, ces données indiquent de quoi est fait l’objet et quelle est sa qualité.

M. Turnbull et ses collègues, de concert avec un transformateur d’épinards local, Ippolito Produce Ltd., et le collège Conestoga, travaillent actuellement à rendre leur technologie opérationnelle dans un environnement de travail. Une technologie similaire a été utilisée par P & P Optica dans les domaines du recyclage et des sciences biomédicales, mais c’est la première fois qu’une telle technologie est employée dans la sphère de l’alimentation.

Réduire le gaspillage

L’un des grands avantages de cette technologie, selon M. Turnbull, est qu’elle permet de réduire considérablement le gaspillage alimentaire.

«Le tri manuel est soit inefficace, soit impossible. Les transformateurs utilisent donc souvent des technologies limitées comme la vision primitive, les rayons X ou les détecteurs de métaux», dit-il.

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«Pourtant, la contamination par des déchets et des matières étrangères persiste. Par ailleurs, de bons aliments sont envoyés dans la pile de déchets et des matières étrangères sont susceptibles d’atteindre le consommateur. Notre système règle ces problèmes.»

Bien que M. Turnbull ne connaisse pas encore l’incidence exacte qu’aura la méthode conçue par son entreprise, il dit s’attendre à une «réduction importante du gaspillage».

«Même si seulement 25% moins d’épinards étaient jetés, cela se traduira par des centaines de milliers de dollars en économie chaque année», ajoute-t-il.

À l’essai à Burlington

Le prototype de P & P Optica a été installé récemment à l’établissement d’Ippolito à Burlington. Les entreprises collaborent dorénavant de façon étroite pour mettre activement le système à l’essai et le perfectionner.

Selon M. Turnbull, l’objectif est d’améliorer le système afin qu’il soit possible de le proposer aux autres transformateurs d’aliments – y compris les entreprises qui mènent des activités de transformation de viandes et de produits d’origine animale – comme une solution viable pour classer les aliments sur la chaîne de transformation tout en garantissant leur salubrité.

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Même si les essais sur le terrain ne doivent prendre fin que plus tard au cours de l’année, M. Turnbull déclare que ses collègues et lui-même observent déjà un engouement croissant à l’égard de la technologie.

«Riga Farms, un producteur de carottes du Holland Marsh, et Earth Fresh Foods, une entreprise de transformation de la pomme de terre de Burlington, sont également partenaires dans le projet. Lorsque nous avons présenté une demande à Cultivons l’avenir 2 (un programme fédéral-provincial) pour notre projet, les gens ont embarqué et ont contribué au projet à même leurs propres ressources», dit-il. «Ils soutiennent ce projet avec enthousiasme depuis le début.»

Auteur

  • Matt McIntosh

    Journaliste à l'agence AgInnovation Ontario, basée à Guelph: nouvelles et reportages sur l’innovation agricole et le développement du milieu rural.

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