Aïda refaçonnée

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Publié 19/10/2010 par Annik Chalifour et Esther Vlad

La Canadian Opera Company (COC) a lancé sa 61e saison, samedi 2 octobre, avec une interprétation renouvelée de l’opéra italien Aïda de Giuseppe Verdi au Four Seasons Centre for the Performing Arts. La dernière représentation de cette œuvre par la COC remonte à 1986. Cette production présente une des plus grandes sopranos du monde, Sondra Radvanovsky, jouant le rôle de la princesse étrangère asservie. Aïda est dirigé pour la première fois par le nouveau directeur musical de la COC, Johannes Debus. Six représentations sont encore offertes les 21, 24, 27, 30 octobre et les 2 et 5 novembre.

L’opéra constitué en quatre actes à partir du livret d’Antonio Ghislanzoni, d’après une intrigue d’Auguste-Édouard Mariette, fut présenté pour la première fois à l’Opéra du Caire en 1871 et construit à l’occasion des fêtes d’inauguration du canal de Suez. L’histoire prend place à Memphis et Thèbes au temps des pharaons, racontant le destin tragique de l’intrigue amoureuse entre Aïda, esclave éthiopienne et Radamès, soldat égyptien. Le drame se déroule au cœur du conflit armé opposant leurs deux peuples.

La soprano américaine Sondra Radvanovsky, dotée d’une voix étonnamment riche en vibratos et ayant chanté auprès des compagnies d’opéra les plus importantes dans le monde, a été acclamée par nombre de critiques comme une «vraie Verdian», incluant The Times au Royaume-Uni.

L’originalité de cette vibrante réinterprétation d’Aïda, repose sur la libération d’une adhérence rigide à la tradition et ses ornements externes tels les pyramides, les éléphants, le maquillage noir, qui accompagnent habituellement la version originale.

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Le directeur artistique, Tim Albery, a choisi de déplacer le temps et d’adapter le récit à la contemporaine où les hommes portent les costumes ou les uniformes militaires et les femmes sont ornées de robes opulentes, tous, à part la pauvre Aïda qui ressemble plutôt à une femme de ménage.

L’audience se voit offrir l’occasion de jeter un coup d’œil frais sur l’œuvre et de se concentrer sur les sens intérieurs de l’opéra; tout dépend de l’ouverture de chacun vis-à-vis de la réinterprétation artistique.

Le spectacle est d’une durée de deux heures et 55 minutes avec un entracte. L’œuvre est chantée en italien avec sous-titres en anglais.

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