Est-ce que ça vous est déjà arrivé de penser que la vie d’un aîné valait moins que celle d’un enfant? Cette question crue a été posée en juin dernier dans une enquête en ligne de la Fédération des aînées et des aînés francophones du Canada (FAAFC) pour mesurer l’ampleur de l’âgisme qui traverse la société canadienne.
«Malheureusement, la réponse «non» n’a pas fait l’unanimité», regrette Jessica Dupuis, coordinatrice nationale en gestion de projets pour la FAAFC.
Campagnes nationales et internationale contre l’âgisme
L’organisme national et six associations provinciales ont depuis lancé un Comité d’action sur la sensibilisation à cette discrimination le 1er octobre, à l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit l’âgisme comme l’ensemble des stéréotypes, des préjugés et des discriminations à l’égard de personnes en raison de leur âge. «Il peut être institutionnel, interpersonnel ou dirigé contre l’individu lui-même», précise-t-elle dans son rapport mondial sur l’âgisme.
L’âgisme dans le milieu des soins
Bien qu’ils ne soient pas les seuls concernés, les aînés sont les plus touchés. Il s’agirait de la 3e forme de discrimination la plus répertoriée dans le monde, après le racisme et le sexisme. Cela d’après Martine Lagacé, chercheure à l’Université d’Ottawa spécialisée sur la question de l’âgisme.