En plus des femmes en général et des gens qui ont travaillé avec les Occidentaux, un autre groupe craint pour sa sécurité, pour son avenir et pour l’avenir de leur pays, l’Afghanistan: les professeurs d’université et les chercheurs.
De 8000 étudiants universitaires en 2001, l’année où l’invasion américaine a mis fin au régime des talibans, on était passé à 170 000 étudiants en 2018, dont un quart étaient des femmes.
On doit ces avancées en bonne partie à l’aide internationale. Depuis 2004, la Banque mondiale, l’Agence américaine de développement international et d’autres, ont envoyé des centaines de millions de dollars aux universités afghanes pour y soutenir l’enseignement et la recherche.
Des universités qui sont passées de quelques-unes il y a 20 ans, à une trentaine d’institutions publiques et plusieurs institutions privées.
Les revues Nature et Science citent cette semaine plusieurs universitaires afghans ou d’origine afghane qui, tous, craignent à présent le pire.