Adolescence déprimée ou dépression?

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Publié 16/09/2014 par Catherine Hatt

Il n’est pas toujours facile de reconnaître la dépression à l’adolescence, car il s’agit d’une période du développement qui s’accompagne de nombreux défis.

Des changements en profondeur s’opèrent au plan corporel, hormonal, mais également au plan des relations familiales, amicales et amoureuses. C’est aussi l’apparition de responsabilités nouvelles qui nécessitent de prendre des décisions par rapport à l’avenir.

Tous ces changements provoquent souvent des réactions émotionnelles intenses. D’autant plus que les changements qui s’opèrent au plan hormonal ont un impact sur l’humeur. Étant donné toutes ces sources de stress possibles, les jeunes présentent souvent des signes de mal-être.

Ado et adulte

La dépression est différente d’un mal-être ou d’un état de déprime passagère. C’est un état de tristesse qui se prolonge au-delà de deux semaines et qui empêche la personne de poursuivre ses activités habituelles.

Les symptômes de la dépression incluent une perte d’intérêt et de plaisir dans les activités habituelles, une baisse d’énergie, un changement dans l’appétit et le sommeil, des difficultés de concentration et une tendance au retrait.

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Les signes de la dépression peuvent être difficiles à identifier chez les adolescents car ils ne sont pas forcément tristes, en pleurs et repliés sur eux-mêmes.

La présence d’irritabilité et de colère est en effet plus commune chez les jeunes que chez les adultes qui souffrent de dépression.

Les comportements hostiles, la frustration et l’agressivité sont souvent observés chez les adolescents dépressifs.

La consommation de drogues représente un autre aspect caractéristique de la dépression à l’adolescence de même que les plaintes somatiques. C’est-à-dire que les maux de tête ou d’estomac, qui n’ont pas d’explication médicale, peuvent constituer un signal d’alerte.

Comme chez les adultes, les adolescents qui sont touchés par la dépression ont parfois des pensées suicidaires. Il importe de toujours prendre au sérieux un jeune qui exprime des idées suicidaires.

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D’où vient la dépression?

Il n’y a pas une réponse unique à cette question. Il s’agit d’une combinaison de plusieurs dimensions. Des prédispositions génétiques, des facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux sont en jeu dans la dépression.

Comment intervenir?

Les jeunes sont moins enclins que les adultes à aller chercher de l’aide à l’extérieur. C’est pourquoi, leur entourage direct (parents, amis, professeurs) est si important pour les aider à trouver des solutions à leurs besoins.

Les critères déterminants pour savoir si un adolescent traverse une période de mal-être passagère ou s’il est dépressif sont la durée, la sévérité des symptômes et l’importance des changements dans son comportement.

Il est recommandé de consulter un professionnel lorsqu’on soupçonne la présence d’une dépression. Une intervention dès l’apparition des symptômes augmente de façon significative les chances de traiter la dépression.

La psychothérapie offre la possibilité d’identifier les facteurs qui contribuent à la dépression et à gérer de façon efficace ses causes psychologiques, comportementales, relationnelles et environnementales.

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La médication peut être recommandée dans certains cas, en combinaison avec une psychothérapie.

Renseignements:

Catherine Hatt est psychologue à Espace Jeunesse: Service de santé mentale pour les jeunes de 7 à 18 ans. Centre francophone de Toronto, en partenariat entre le Centre francophone et le Hincks-Dellcrest Centre. Tél. 416 922 2672, poste 290.

Le programme offre un service de soutien et de suivi aux enfants et aux jeunes ayant des troubles mentaux ou comportementaux, ainsi qu’à leur famille, afin de leur faciliter la vie quotidienne, que ce soit en milieu scolaire ou dans la communauté.

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