Le Réseau canadien sur la reddition de compte des entreprises a présenté, le 2 novembre dernier, un modèle législatif détaillé, qui fournit au gouvernement canadien un plan directeur pour créer un poste d’ombudsman des droits de la personne, afin d’enquêter sur la violence associée aux activités minières, pétrolières et gazières canadiennes à l’étranger.
Les atteintes aux droits de la personne sur les sites miniers, pétroliers et gaziers canadiens établis dans différents pays ont été documentées dans un rapport publié le 24 octobre dernier par un groupe affilié à la Faculté de droit de l’Université York.
Ce rapport fait état de la violence associée à 28 projets miniers de sociétés canadiennes opérant en Amérique latine, dont au moins 40 décès.
Les victimes de telles violences dans les communautés locales concernées n’ont nulle part où aller pour obtenir justice. Le modèle législatif présenté aiderait le gouvernement canadien à respecter sa promesse de remédier aux préjudices et de prévenir la violence.
«En cette époque de mondialisation, nous ne pouvons plus nous cacher derrière l’idée que la violence se passe ailleurs et qu’il s’agit du problème de quelqu’un d’autre», affirme Alex Neve, secrétaire général d’Amnistie internationale Canada. «Les sociétés canadiennes doivent respecter les droits de la personne. Le Canada a besoin de mécanismes qui permettent aux victimes de préjudice d’obtenir réparation — nos engagements internationaux envers les droits de la personne l’obligent.»