Acis et Galathée, à partir du 3 juillet: l’opéra se rajeunit

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Publié 02/07/2008 par Khadija Chatar

Les amoureux de Händel seront bien servis cette année au festival international torontois Fringe qui débute ce jeudi 3 juillet. Alors que tout le monde s’attendait à n’assister qu’à des pièces de théâtre de tout genre, voilà que l’opéra apparaît dans l’agenda du festival. C’est l’œuvre, plus modernisée, du grand Händel, Acis et Galathée, qui a été choisie pour vous séduire. À vos carnets, cinq spectacles au total, dont le premier aura lieu ce jeudi 3 juillet au Factory Theatre Mainspace.

Cette nouvelle adaptation de l’œuvre de Händel est le fruit d’une collaboration judicieuse et bien pensée. Dans ce duo, on retrouve deux Canadiens bien de chez nous, dont le jeune et déjà doué, Patrick Young pour la mise en scène, et le talentueux et virtuose, chef d’orchestre, Ashiq Aziz.

Le petit ou plutôt grand plus de cette œuvre est certainement le mélange de deux genres ou encore de deux caractères complètement opposés, et qui, néanmoins, se marient à merveille. Pour vous en dire plus, disons que le chef d’orchestre amoureux de Händel reproduit avec fidélité le texte et la musique du génie. Il va même jusqu’à pousser ses musiciens à utiliser des instruments d’époque.

Une attention qui lui permet de faire ressortir un son des plus baroques. Le choix des vocalistes de haut niveau est aussi à noter. Pour vous en citer quelques-uns, on retrouve, les ténors Tom Macleay (Acis) et John Bacon (Damon) ainsi que la grande soprano Rosie Coad (Galathée) accompagnée par David Roth (Polyphemus).

Patrick Young, le metteur en scène, quant à lui, ne lésine pas à donner un nouvel éclat à ce spectacle conté, de 1718: «J’ai voulu apporter une touche de modernité à ce classique. À l’aide de projecteurs, les chanteurs sont accompagnés par des images abstraites et des paysages. Insolites, ces projections ont surtout pour fonction de traduire les émotions contradictoires des différents caractères de la pièce. Je pense que cela, non seulement, donne plus de poids à l’œuvre, mais aussi, transporte le spectateur dans une autre dimension», déclare avec enthousiasme M. Young.

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Une bonne occasion pour les jeunes adeptes du Fringe d’assister à un opéra d’un autre genre. «Nous voulions, avant tout, toucher un public plus jeune, un public qui ne va pas nécessairement à l’opéra pendant son temps libre. Notre volonté était aussi de changer cette image vieillotte et de montrer que l’opéra était capable aussi de se moderniser et de se démocratiser», ajoute M. Young.

Bien pensé, le festival du Fringe, qui se termine le 12 juillet, constitue, il est vrai, le décor idéal pour aborder les jeunes et les sensibiliser à l’opéra. Un prix très abordable, il suffit de 10 dollars, pour se retrouver baigné dans le monde magique d’Acis et Galathée sous le rythme baroque de la musique de Händel.

Pari gagné, cet assortiment baroque et avant-gardiste fera succomber, il est certain, les plus sceptiques à cet art pas si classique pour finir.

Acis et Galathée, à partir du 3 juillet dans le cadre du festival Fringe. Pour plus de renseignements sur les cinq représentations prévues, visitez www.fringetoronto.com

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